« Il n’y aura jamais d’administrateur provisoire, personne ne s’avisera de prendre une telle décision autrement, c’est la chienlit, le désordre généralisé », a déclaré M. Bédié, qui s’exprimait par téléphone, lors d’un meeting du candidat de son parti aux régionales à Bondoukou (Nord-est).
Bédié contre le désordre au PDCI
Samedi, le président du PDCI a annoncé un « congrès extraordinaire de stabilité et de clarification » au sein de sa formation dont la date sera fixée à un bureau politique prévu lundi à Daoukro.
L’ancien chef d’Etat a évoqué « des tentatives de déstabilisation et de liquidation » de l’ex-parti unique, « confirmées par les différents procès en suspension et en annulation des réunions du bureau politique des 17 juin et 24 septembre ».
« Ce sera la dernière réunion, après nous ne tolérerons pas d’injures » a prévenu M. Bédié.
Jérôme N’Guessan, membre du bureau politique du PDCI, « exclus temporairement » jeudi du parti, avait saisi et obtenu de la justice, l’invalidation du bureau politique du 17 juin à Abidjan qui avait reporté l’examen des textes du parti unifié à son prochain congrès.
Partisan de l’intégration du PDCI au RHDP unifié (regroupant les partis membres de la coalition au pouvoir), M.N’Guessan à nouveau assigné son parti en justice afin d’invalider la dernière réunion du bureau politique du PDCI organisée le 24 septembre à Daoukro.
Ce bureau politique a décidé de prolonger le mandat du président Henri Konan Bédié et des instances du parti, qui devait s’achever le 06 octobre, jusqu’au prochain congrès. Le PDCI a également entériné son retrait du RHDP et donné mandat à son président pour négocier « la mise en place d’une plateforme de collaboration avec les forces vives de la nation et les partis politiques ».
Pour cette nouvelle saisine, la justice devrait rendre son verdict le 10 octobre.
Joint par téléphone par Afrique sur7, Jérôme N’Guessan avait menacé jeudi d’attaquer « toutes les décisions qui seront prises à partir du 06 octobre (fin du mandat de Henri Konan Bédié) ».