Neuf combattants de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, ex-rébellion touareg) ont été interpellés jeudi à Ménaka (Nord Mali), dans « une opération conjointe de fouilles et de contrôle » menée par les forces françaises et maliennes, selon des sources sécuritaires.
Des ex-rebelles arrêtés à Ménaka
La force Barkhane et les Forces armées maliennes (FAMA) qui ont perquisitionné la base régionale de la CMA à Ménaka ont également détruit l’un des véhicules de ce groupe armé et saisi un autre, ainsi que des armes et des munitions, ont indiqué ces mêmes sources.
Depuis le coup d’Etat de 2012 au Mali, et l’occupation du Nord par des groupes djihadistes, les régions Centre et Nord du pays sont en proie à des affrontements communautaires et des attaques terroristes, bien que les troupes françaises et onusiennes déployées dans cette zone œuvrent à y mettre fin, en cinq ans présence.
Jeudi matin, 80 commandos parachutistes de l’armée française ont été largués au-dessus de la ville de Ménaka, après que des affrontements ont fait 27 morts et un blessé dans un village de cette région frontalière du Niger, toujours contrôlée par la CMA.
Dans un communiqué le même jour dans la soirée, le ministère malien de la Sécurité a assurant que « toutes les dispositions ont été prises pour éviter tout embrasement de la zone » et affirmé que « toutes les personnes impliquées dans ces tueries seront identifiées et répondront de leur forfait ».
A la tribune des Nations-Unies mercredi à New-York, le président malien Ibrahima Boubacar Kéita a plaidé pour un financement rapide et pérenne de la force du G5 Sahel, créée en novembre 2014, en vue de pacifier la région du Sahel.