La porte-parole pour les affaires étrangères de l’Union européenne (UE), Maja Kocijancic, a soutenu vendredi que « seul un dialogue constructif et inclusif » pourrait permettre une sortie de crise, dans les deux régions anglophones, en proie à des troubles depuis plus d’un an.
L’UE propose un dialogue pour faire face à la crise
« Seul un dialogue constructif et inclusif pourra permettre une sortie durable de la crise en cours dans les régions Nord-ouest et Sud-ouest et préserver l’unité de tous les Camerounais », a dit Mme Kocijancic, dans sa déclaration sur la situation au Cameroun, précisant que « l’ UE soutient toute initiative dans ce sens. »
Depuis fin 2016, le Nord-ouest et le Sud-ouest, les deux régions anglophones du Cameroun, traversent une crise sociopolitique. Débutée par des revendications corporatistes des avocats anglophones et des enseignants, pour protester contre certaines discriminations », elle s’est muée en conflit armé.
Les combats entre les forces de défense et de sécurité camerounaises et différents groupes séparatistes armés sont devenus quasi-quotidiens. Selon Amnesty, le conflit a occasionné la mort de plus de 160 forces de sécurité, près de 400 civils et contraint plus de 200.000 personnes à fuir de chez elles.
Plusieurs organisations internationales accusent le gouvernement camerounais et les séparatistes d’exactions dans le conflit qui les oppose depuis plusieurs mois.
Cette crise dans ces régions anglophones a entraîné « la destruction de biens appartenant à des civils, le pillage et l’incendie illicites et à grande échelle de villages par l’armée camerounaise constituent des crimes de guerre et contre l’humanité », rappelle l’ONG, estimant que ces « actes doivent faire l’objet d’une enquête approfondie et les auteurs traduits devant les autorités compétentes. »