Quatre-vingt commandos parachutistes de la force française Barkhane, basée au Mali, ont été largués jeudi matin dans la région de Ménaka (Nord), où des inconnus à motos ont tué plusieurs civils, mardi dans un village, ont indiqué des sources sécuritaires dans une note.
Invention de commandos parachutistes après une attaque à Mékana
Issues « du 2e régiment étranger de parachutistes (REP), ces troupes de Barkhane ont été largués par un Airbus A400M Atlas et deux avions C-160 Transall, au-dessus de Ménaka dans le nord du Mali », ont précisé ces mêmes sources, ajoutant qu’ »une compagnie d’infanterie était en mouvement au sol ».
Mardi, des hommes armés de fusils automatiques et de grenades, venus à motos ont attaqué le village de Tinipchi, localité d’Inekar, près de Ménaka, faisant 24 morts, selon un nouveau bilan émanent de sources sécuritaires.
Un détachement de l’armée malienne accompagné d’éléments de groupes armés impliqués dans le processus de paix serait sur les lieux ce mercredi, en vue de comprendre les raisons de ces tueries.
Ces victimes, « en majorité des jeunes, sont tous de la communauté Ibogholitane (Touareg) », a indiqué dans une note, le Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA), l’ex-rébellion qui contrôle la région.
Le 20 juillet, 20 civils avaient été tués à Tindinbawen, dans cette même région de Ménaka, près de la frontière avec le Niger. Les assaillants avaient brûlé les habitations et saccagé les biens des populations.
Depuis le coup d’Etat de 2012 au Mali, et l’occupation du Nord par des groupes djihadistes, les attaques d’individus armés à moto sont récurrentes, bien que les troupes françaises et onusiennes déployées dans cette zone œuvrent à y mettre fin, en cinq ans présence.
A la tribune des Nations-Unies mercredi à New-York, le président malien Ibrahima Boubacar Kéita a plaidé pour un financement rapide et pérenne de la force du G5 Sahel, créée en novembre 2014, en vue de pacifier la région du Sahel.