Simone Gbagbo et environ 800 personnes poursuivies pour des faits en rapport avec la crise postélectorale ont été amnistiées par Alassane Ouattara, le 6 août dernier. L’ancienne première dame recommande à tous ces ex-détenus de cultiver le pardon et la réconciliation.
Simone Gbagbo, apôtre de la réconciliation nationale
La réconciliation nationale n’a pas de prix, a-t-on coutume de dire dans les sociétés humaines. Aussi, Simone Gbagbo qui vient de passer sept années en résidence surveillée à Odienné, puis à l’école de Gendarmerie, après avoir été arrêtée, le 11 avril 2011, sous les bombes françaises, a décidé de s’engager pour panser les plaies des Ivoiriens.
Bénéficiaire d’une ordonnance d’amnistie prise par le président Alassane Ouattara à la veille de la célébration de l’indépendance, l’ex-première dame ne cesse de recevoir à son domicile de Riviera Golf, dans la commune huppée de Cocody, de nombreuses délégations venues de diverses horizons lui témoigner leur compassion.
C’est dans cet élan que les anciens détenus de la crise postélectorale, constitués en association « Amicale de solidarité des ex-détenus de la crise postélectorale de Côte d’Ivoire (ASEDCPE.CI) » se sont rendus au domicile de Mme Gbagbo, ce lundi 24 septembre pour une visite pleine d’émotion.
Fidèle à ses engagements et surtout à la ligne de conduite qu’elle s’est donnée, l’ancienne Députée d’Abobo a déclaré à ses hôtes : « Comme je l’ai dit à toutes les autres délégations que j’ai reçues, quel que soit la difficulté qu’on rencontrera, nous devons lutter pour faire installer la réconciliation définitivement dans notre pays. »
Poursuivant, la native de Moossou appelle son parti, le Front populaire ivoirien (FPI), et toutes les autres formations satellite, à lui emboiter le pas pour le pardon, la paix et la réconciliation. Car pour elle, c’est à ce prix que la Nation ivoirienne pourra effectivement se reconstituer et redevenir le havre de paix qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être.
L’épouse de l’ancien Président ivoirien regrette toutefois que des militaires soient encore détenus dans les geôles ivoiriennes. N’empêche qu’elle reste optimiste quant à leur libération prochaine, ainsi que celle de son époux Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé qui sont en attente d’une audience décisive, ce 1er octobre.