Le ministre ivoirien chargé du Dialogue politique, Amadou Soumahoro, a qualifié vendredi de “salvatrice’’ l’amnistie accordée début août à quelques 800 détenus de la crise post-électorale de 2010-2011, par le chef de l’Etat Alassane Ouattara.
Amadou Soumahoro content de l’amnistie des prisonniers
“Cette décision est salvatrice. Quand le président l’a annoncée, nous étions tous contents parce que l’argument de ceux qui voulaient encore mettre le feu dans le pays, c’était qu’il y a avait des prisonniers et qu’il fallait les libérer’’, a déclaré M. Soumahoro, lors d’une rencontre avec des transporteurs routiers, regroupés au sein de deux organisations professionnelles du secteur.
“Aujourd’hui, ceux là n’ont plus d’arguments pour créer le désordre’’, a poursuivi le ministre, qui multiplie depuis quelques mois des rencontres avec des corps constitués.
Le 16 août, M. Soumahoro avait déjà rencontré les rois et chefs traditionnels de Côte d’Ivoire, puis le clergé catholique le 10 septembre.
“Il ne s’agit donc pas de mesures d’apaisement basées sur des calculs politiciens ou d’intérêts quelconques, mais d’une volonté, d’une ambition sincère de renouer avec l’héritage du pardon et de la paix’’, avait déclaré M. Soumahoro, lors d’une rencontre avec le clergé catholique au siège de la conférence des évêques à Abidjan.
Se réjouissant de la libération de ces détenus dont Simone Gbagbo, l’ex-première dame, le ministre a révélé que la décision de l’amnistie avait été toutefois “difficile’’ pour M. Ouattara.
“Amnistier des prisonniers est lourd de conséquences parce que l’amnistie efface toutes les poursuites’’, a-t-il expliqué.
Pour lui, cette amnistie traduit “une volonté réelle et sincère’’ du chef de l’Etat “de renouer avec l’héritage du pardon’’.
Le 06 août, le chef de l’Etat a annoncé une amnistie qui bénéficie à 800 prisonniers, détenus pour des infractions en lien avec la crise postélectorale de novembre 2010 à avril 2011.
Des personnalités de l’ex-parti au pouvoir dont Simone Gbagbo, ont pu bénéficier de cette mesure.