Interpellé jeudi soir à Abidjan par la police, Justin Koua, responsable de la jeunesse d’Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS, coalition d’opposition), a été libéré vendredi, a-t-on appris auprès de ses proches.
Justin Koua liberé
Justin Koua, par ailleurs porte-parole de la branche du Front populaire ivoirien (FPI) conduite par Aboudramane Sangaré, avait “été interpellé hier (jeudi) par le Centre de coordination des décisions opérationnelles (CCDO, une unité de la police) devant sa porte et conduit à la préfecture de police où il a été entendu pour atteinte à la sûreté de l’Etat et offense au chef de l’Etat’’, indique son avocat Me Rodrigue Dadjé.
Me Dadjé qui précise avoir été présent pendant cette audition, confirme également sa libération.
Samedi au cours d’un meeting à Anono, Justin Koua, dans un discours au ton offensif, s’en était pris au chef de l’Etat Alassane Ouattara.
“Nous allons faire porter à Alassane Ouattara ses habits de deuil et le conduire à sa dernière demeure’’, avait-il lancé à la foule, dans une ambiance surchauffée. Et ces propos ont été salués par un tonnerre d’applaudissements.
Coutumier de ce genre de critiques violentes à l’encontre du pouvoir, Justin Koua, avait été condamné en avril 2015 à 30 mois de prison ferme pour “discrédit sur une décision de justice’’, avant d’être libéré en novembre 2017.
« Si nous n’avons pas une nouvelle CEI, ce n’est pas évident que nous aurons des élections le 13 octobre », a-t-il ajouté, face à des milliers de personnes.
Il avait demandé au président lors de ce meeting « de se presser pour appeler l’opposition » à des discussions « sur la réforme de la CEI », au risque d’être « dépassé par les événements ».
La plateforme EDS qui envisage de participer aux élections municipales et régionales, exige une réforme de la CEI, avant le scrutin prévu le 13 octobre.