Les inondations causées par les fortes pluies de la période hivernale débutée en mai au Mali ont fait « 13 morts, 17 blessés » et plus de 137.000 déplacés, en moins de six mois, a indiqué mardi à Bamako, le directeur général de la protection civile, le colonel Seydou Doumbia, lors d’un point de presse.
Plusieurs morts dans des inondations dans le pays
« A la date du 17 septembre 2018, les inondations liées aux pluies diluviennes ont fait 13 morts, 17 blessés, 15.686 ménages sinistrés, soit 137.605 victimes sur tout le territoire » malien, a déclaré le colonel Doumbia, précisant que « 183.522 personnes sont toujours menacés par ces inondations ».
A Bamako, la capitale, les crues d’eaux ont fait sortir le fleuve Niger de son lit, inondant ainsi des dizaines de villages de pêcheurs, dont 32.748 d’entre eux ont été obligés d’être réinstallés dans des écoles.
Selon la protection civile, le sinistre est presque général cette année au Mali. A Sikasso au Sud, quelques 1.067 ménages ont été inondés et 15.160 autres sont menacés.
Plus de 36.000 personnes sont inquiétées par les crues d’eaux à Ségou (Centre), après l’inondation de 4.465 maisons. Egalement sous les eaux, 322 maisons ont été inondées à Mopti au Nord.
La ville de Tombouctou (Nord) a enregistré 26.138 sinistrés et 38.143 personnes sont toujours menacées par les eaux. A Gao (Nord), plus de 2.000 personnes redoutent la montée des eaux qui ont déjà inondé 1.568 habitations.
Des chiffres officiels qui concernent également les villes de Kidal, Ménaka (Nord) et Kayes dans l’Ouest malien.
Le directeur général de la protection civile a appelé « les populations à éviter de construire dans les lits des cours d’eaux, et prendre en compte les données météorologiques diffusées au quotidien ».