La Coordination nationale des enseignants-chercheurs et chercheurs de Côte d’Ivoire (CNEC), principal syndicat des enseignants des universités publiques, a entamé mardi, une nouvelle grève pour réclamer le paiement des heures complémentaires 2016-2017.
La CNEC paralyse les universités du pays
Cette grève intervient après un mouvement de « protestation » début septembre pour exiger le paiement intégral des heures complémentaires et un préavis de grève qui « expirait » lundi, a expliqué le secrétaire général de la CNEC, Johnson Zamina.
Cette grève devrait se poursuivre « jusqu’à » la satisfaction de cette revendication, a ajouté M. Zamina, joint au téléphone par Afrique sur7.
Les cours étaient perturbés mardi matin à l’université de Cocody, la plus grande du pays et des membres de la CNEC refoulaient des personnes à l’entrée du campus (coté école de police).
En mai, ces enseignants avaient observé une grève pour dénoncer entre autres, le manque d’infrastructures au campus et la « mauvaise gouvernance » du président de l’université de Cocody, professeur Abou Karamoko.
En 2017, le syndicat avait annoncé un arrêt de travail de trois jours, pour protester entre autres contre le retard du paiement des heures complémentaires dans les universités publiques de Cocody (Est Abidjan) et Daloa (Centre-ouest ivoirien).
On assiste à deux tendances de la CNEC, dont l’une à Abidjan, dirigée par le Professeur Johnson Kouassi Zamina et l’autre à Korhogo, menée par le Docteur N’Guessan Kouamé, sont engagées dans un conflit de leadership, pour le contrôle de ce syndicat.
Cette guerre ouverte qui dure « depuis 2012 », s’est subitement amplifiée c’est derniers mois, avec l’annonce d’une grève par la section de Korhogo, pour « dénoncer la mauvaise gouvernance des dirigeants » de ces institutions universitaires