L’animosité entre le PDCI et le RHDP unifié s’est matérialisée, ce week-end, par de violents affrontements entre les militants des désormais ex-alliés. Les deux partis voulaient, chacun, contrôler le siège qui leur était naguère commun.
Plusieurs blessés graves dans les affrontements entre PDCI et RHDP à Tanda
La tension est à son comble entre le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP, parti unifié). Les évènements qui se sont produits, ce samedi 15 septembre à Tanda, région dont est originaire le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani, fondateur du courant « Sur les traces d’Houphouët-Boigny », mouvement pro-RHDP, attestent de la profondeur des dissensions.
Les militants du parti d’Henri Konan Bédié s’opposaient en effet à l’occupation du siège de leur parti par les militants du Parti unifié. Aussi, dans leur tentative de reprendre possession de leur local et empêcher leurs adversaires d’y tenir dorénavant des rencontres, des rixes ont éclaté entre les partisans des deux camps.
C’est à croire qu’ils n’y sont pas allés de main morte eu égard à l’ampleur des dégâts. L’on dénombre plusieurs blessés, dont des cas graves évacués d’urgence dans le centre de santé le plus proche, ainsi que de nombreux dégâts matériels. Cette altercation entre les militants des deux camps rivaux continue de faire planer une atmosphère de méfiance et de suspicion dans cette ville de l’Est ivoirien.
Notons que le PDCI-RDA et le RHDP unifié s’affronteront dans les urnes, le 13 octobre prochain, lors des élections régionales et municipales. Cette bagarre rangée dénote à souhait de l’atmosphère qui prévaudra avant, pendant et après ces joutes électorales si rien n’est fait. C’est donc le lieu d’interpeller les autorités ivoiriennes, et surtout les différentes formations politiques afin d’éviter de tomber dans les travers du passé, qui avaient donné le bilan macabre de 3000 morts.