Le Groupement des éditeurs de presse (GEPCI, patronat du secteur) a annoncé samedi à Abidjan la « suspension » du mot d’ordre de « journée presse morte » prévue lundi, pour protester contre “la réorientation’’ de l’aide annuelle à l’impression des journaux octroyée par le gouvernement, dans un communiqué.
Le GEPCI renonce à sa grève prévue lundi
A l’issue d’une Assemblé générale extraordinaire, le GEPCI « a décidé à la majorité de ses membres, de la suspension du mot d’ordre de journée presse morte prévue lundi 17 septembre 2018 », affirme la note.
La déclaration annonce que depuis l’annonce de la « journée presse morte », le ministre de la Communication et des Médias, Sidi Tiémoko Touré, a dépêché une délégation auprès du patronat « pour engager des négociations ».
Cette suspension intervient pour donner une « chance aux discussions qui vont continuer avec le ministre », précise la lettre.
Jeudi, au cours d’une conférence de presse qu’il a animée, le président du GEPCI, Patrice Yao, a expliqué que le Fonds de soutien et de développement de la presse (FSDP), organe étatique chargé d’accorder des subventions aux médias, envisage désormais d’affecter l’aide à l’impression à d’autres chapitres de dépenses notamment, la distribution.
“Le FSDP affirme que le principe de l’aide à l’impression n’est pas remise en cause, mais pour qu’elle soit efficace, elle n’ira plus à l’impression’’, a déclaré M. Yao, citant le FSDP.
Pour protester contre cette décision, le GEPCI a décidé d’initier lundi “une journée presse morte’’.
“Il n’y aura pas, lundi, des journaux dans les kiosques d’Abidjan et de l’intérieur du pays (…) Il s’agit de la survie de nos entreprises’’, a annoncé le président du GEPCI.
Pour les entreprises de écrite, cette aide publique, octroyée depuis 2007 aux entreprises privées de presse et aux organisations professionnelles, est généralement l’équivalent de six mois d’impression des journaux, toute ligne éditoriale confondue, et est directement verser à l’imprimeur par le FSDP.