Le procès de Amadou Vamoulke, l’ex-patron de l’office de radio et télévision du Cameroun (CRTV), poursuivi pour un détournement présumé de près de trois milliards FCFA, a été renvoyé vendredi, au 31 octobre par le Tribunal criminel spécial (TCS) de Yaoundé, en raison de l’absence de l’un de ses coaccusés.
Le procès d’Amadou Vamoulke reporté au 31 octobre
« L’audience (la 13e) a été renvoyée au 31 octobre, pour comparution de l’accusé Polycarpe Abah Abah (ancien ministre des Finances) » qui a perdu le 20 août, trois membres de sa famille dans un accident.
M. Vamoulke est poursuivi pour un détournement présumé de près de trois milliards FCFA, représentant le déficit de « report de trésorerie » à son arrivée à la tête de l’office de média public en janvier 2005, en co-action avec M. Abah Abah.
Le 29 juillet 2016, il a été placé sous un mandat de détention provisoire à la prison centrale de Yaoundé, et plaidé non-coupable, à l’ouverture de son procès (31 juillet 2017).
Une nouvelle accusation de détournement de 25 milliards pèse contre l’ancien patron de la chaîne publique et huit de ses anciens collaborateurs qui ont été inculpés par le tribunal.
Le Comité international pour la réhabilitation et la libération de Amadou Vamoulké (CIRLAV) et l’Alliance internationale pour la défense des droits et des libertés (AIDL), deux organisations qui soutiennent sa cause, dénoncent un « procès politique. »
Créé en 2011, le TCS de Yaoundé est spécialisé dans la répression de la grande corruption, pour des montants à partir de 50 millions FCFA.