Suite au rapport de la Haute autorité de la bonne gouvernance (HABG), plusieurs hautes personnalités ivoiriennes ont été épinglées dans des faits de corruption. Quinze dossiers d’élus et hauts cadres ont donc été introduit par le procureur de la République.
Bonne gouvernance, lutte contre la corruption ou chasse aux sorcières ?
L’on assiste, depuis un certain temps, à un défilé de personnalités ivoiriennes dans les locaux de la police économique. Au nombre de ces hauts cadres qui font l’objet de poursuites judiciaires, il y a des Députés, d’anciens Directeurs généraux de sociétés d’Etat, des Directeurs administratifs et financiers (DAF) et autres administrateurs civils.
A en croire Richard Christophe Adou, procureur de la République, « les faits reprochés sont relatifs au détournement, à l’enrichissement illicite et au blanchiment de capitaux entre autres » portant sur des « dizaines de milliards de francs CFA de fonds publics ».
Aussi, 15 dossiers de corruption ont-ils été instruits, et les personnalités concernées sont entendues par la police économique afin de s’expliquer sur les faits qui leur sont reprochés. A cet effet, Loukimane Camara, ex DG de la Sicogi, Loukimane Camara, et Issiaka Fofana, ex DG de la Lonaci, Issiaka Fofana, tous des élus proches du Président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro, ont été convoqués dans le cadre de cette affaire.
Cette opération de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption est cependant perçue par certains observateurs comme un alibi pour traquer des adversaires politiques afin de les soumettre.
Qu’à cela ne tienne !!!
La corruption est un véritable fléau qui gangrène la société africaine en générale, et celle ivoirienne en particulier. La Haute autorité de la bonne gouvernance (HABG) dirigée par N’Golo Coulibaly devra donc s’intéresser à toutes les personnalités ayant en main la gestion des affaires publiques, depuis le sommet de l’Etat jusqu’aux derniers démembrements à travers la Côte d’Ivoire pour dénicher toutes mauvaises graines.