L’heure n’est pas à la sérénité pour Mamadou Diomandé, Député RDR de Séguéla, qui dénonce de fortes pressions sur son équipe en vue de la disloquer. L’Honorable donne des indices sur les auteurs d’un tel comportement anti-démocratique.
Le Député RDR de Séguéla dans la tourmente
Il n’y a pas qu’au Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) que le vent de division a soufflé. Ce qui a cours, ces derniers temps, au Rassemblement des républicains (RDR, parti présidentiel) fait également craindre d’un lendemain tumultueux lors des joutes électorales. Mamadou Diomandé, le Député RDR de Séguéla, qui est en train de faire l’amère expérience, a décidé de dénoncer les menaces dont il fait l’objet.
Ce militant du parti au pouvoir, candidat indépendant aux prochaines élections régionales dans le Worodougou, prend donc l’opinion à témoin de ce qui pourrait lui arriver lors de ce scrutin. Et ce, d’autant plus que des menaces sont proférées contre lui et des personnalités qui figurent sur sa liste. A ses dires, de basses besognes seraient également en cours auprès du Conseil constitutionnel pour invalider sa candidature.
M. Diomandé indique par ailleurs que l’atmosphère électorale pourrait être encore pire si rien n’est fait. Car certains individus seraient en possession d’armes à feu et autres objets contondants pour semer la zizanie et les troubles le jour des élections.
Youssouf Bakayoko, président de la Commission électorale indépendante (CEI), et les autorités sécurités ivoiriennes sont donc interpellés afin de prendre toutes les dispositions pour des élections apaisées et sans violences.
Notons que pour les élections régionales dans le Worodougou, Mamadou Diomandé aura comme adversaires Bouaké Fofana, candidat RHDP, et Issiaka Fofana, candidat indépendant.
Les craintes du Député RDR Mamadou Diomandé
Vu la gravité du moment, j’ai un message urgent à diffuser. La Côte d’Ivoire s’apprête à organiser les élections régionales et municipales 2018. Dans le Worodougou, des candidats et des électeurs sont menacés, traqués, licenciés de leurs emplois et même interdits de campagne dans des zones de non droit. La région se transforme insidieusement en une poudrière qui risque d’exploser lors des joutes électorales. Des sommes faramineuses sont versées à des personnes pour trahir et se retirer des listes en compétition pendant que les populations manquent de tout et les âmes généreuses se font attendre.
Pire, le jeune Kéita Ben Zakaria, Président Action 2020 Séguéla, a reçu la visite nocturne de 2 individus bien connus, venus le convaincre de se retirer de notre liste contre le paiement d’une somme de 3 millions de francs CFA, bien que les publications officielles aient été déjà faites par la Commission Electorale Indépendante (CEI) le mardi 11 septembre 2018. Face à son étonnement, ils lui ont expliqué que des actions d’annulation de notre liste seraient envisagées au niveau du Conseil Constitutionnel et que son adhésion à cette démarche serait indispensable. Le Président Ben Zakaria Kéita qui n’a pas voulu coopérer a été séquestré et dépouillé de sa carte nationale d’identité.
En effet, il m’a appelé ce jour, mercredi 12 septembre 2018 à14 h 26 depuis un endroit qu’il tient secret pour sa propre sécurité. Et depuis lors, il n’est plus joignable. Nous tenons donc à prendre à témoin l’opinion nationale et internationale.
Ces individus malveillants, n’ayant pas pu atteindre leur objectif de faire invalider notre dossier au niveau de la CEI en proposant 10 millions à un de mes vices présidents, se focalisent désormais sur le Conseil Constitutionnel. Pourquoi tant d’effort quand on est convaincu d’avoir un électorat acquis à sa cause ?
La démocratie n’est plus l’art de convaincre par la force des arguments et des actes mais plutôt la contrainte par l’abus de position dominante. J’ai honte pour ma région et j’ai peur pour mon pays. Nos morts auraient-ils sacrifié leurs vies pour rien ? Rien ne nous autorise à leur faire cette injure. Notre démocratie nationale se construit aussi et surtout au plan local dans nos régions, cantons et villages. Chers frères et sœurs, ne vous laissez pas gagner par la peur et le découragement. Nous sommes plus que jamais engagés à défendre nos droits et à jouir de nos libertés si chèrement acquises.
Nous irons à ces élections locales sans crainte, sans haine avec l’espoir que nos institutions qui constituent la clef de voûte de notre système électoral (CEI, Conseil Constitutionnel et corps préfectoral) jouent pleinement leur rôle sans compromission avec l’appui des forces de sécurité et de défense dont le rôle républicain sera forcément mis à rude épreuve dans le Worodougou. Nul n’acceptera que des électeurs soient empêchés de voter le candidat de leur choix. Nul n’acceptera que la fraude soit structurellement préparée ou que la victoire soit confisquée. C’est le lieu de m’adresser à l’opinion nationale et internationale, et singulièrement aux observateurs afin d’accorder une attention toute particulière à la région du Worodougou qui constituera un autre test pour notre jeune démocratie.
Honorable Mamadou Diomandé,
Député de Séguéla commune,
Membre du groupe parlementaire RDR,
Candidat indépendant aux élections régionales du Worodougou