À trois mois de la présidentielle, les ténors de l’opposition congolaise se sont donné rendez-vous à Bruxelles pour s’accorder sur la conduite à face au pouvoir Kabila. Ces opposants dénoncent d’ores et déjà une parodie d’élection.
Vers une grande coalition de l’opposition congolaise ?
Pour l’élection présidentielle en République démocratique du Congo (RDC) du 23 décembre prochain, plusieurs poids lourds, notamment Bemba et Katumbi, ont été écartés. Aussi, Emmanuel Ramazani Shadary, candidat du PPRD (parti présidentiel) et dauphin du Président Kabila, apparaît comme le grand favori de ce scrutin où il est quasiment en roue libre. Cependant, l’opposition congolaise, qui n’entend pas se laisser mener en bateau, a décidé d’unir ses forces pour tenir la dragée haute au pouvoir de Kinshasa.
C’est ainsi que Jean-Pierre Bemba, du Mouvement de libération du Congo (MLC), Felix Tshisekedi, de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Moïse Katumbi et Vital Kamerhe du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PLUS), ainsi qu’ Adolphe Muzito, du Parti lumumbiste unifié (PALU) se sont retrouvés, ce jeudi, dans un luxueux hôtel de la capitale belge, pour constituer une force politique dont les revendications pourront porter.
Dénonçant d’entrée une « parodie d’élection » en préparation, ces cinq opposants ont par ailleurs remis en cause les machines à voter servant à choisir les candidats et à imprimer les bulletins de vote le jour du scrutin. Ils ont par ailleurs produit une déclaration conjointe dans laquelle ils tirent sur la sonnette d’alarme quant à ce qui pourrait advenir avant, pendant et après ces élections.
« La Céni et le gouvernement seront tenus responsables du chaos et des conséquences auxquelles conduira l’organisation d’une parodie d’élections », ont-ils prévenu le pouvoir de Joseph Kabila.
La communauté internationale prête une attention particulière à la situation sociopolitique en RDC, afin d’éviter que le pays sombre dans le chaos.