La police a dispersé mardi à coups de gaz lacrymogène une manifestation d’étudiants de l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody (est d’Abidjan) qui réclamaient la suppression des frais annexes à l’inscription dans les établissements scolaires.
Manifestation d’étudiants pour dénoncer les frais annexes à l’inscription
Fermé pendant plusieurs heures, le portail d’accès à l’université à partir du Centre hospitalier universitaire (CHU) était gardé par une trentaine de policiers aux environs de 12h00 GMT, après la dispersion de la manifestation vers 11h, a constaté un journaliste de Afrique sur7.
Policiers et étudiants se sont lancés dans une course poursuite aux alentours de l’université, avec des tirs de gaz lacrymogène d’un côté et des jets de pierres de l’autre. Des véhicules en circulation sur la voie menant à Saint-Jean ont ainsi été caillassés.
La manifestation visait à « attirer l’attention des autorités sur les chefs d’établissement qui continuent de fixer des frais annexes comme un élément obligatoire pour avoir accès aux classes », a indiqué le Secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI, principal syndicat d’étudiants), Fulgence Assi, joint au téléphone par Afrique sur7.
« Tant que » le problème relatif à cette « pratique » à laquelle « s’adonnent » certains chefs d’établissements « ne sera pas réglé, il y aura toujours des mécontentements », a ajouté M. Assi qui regrette que la police « s’invite » à ce mouvement d’humeur.
« Notre position est claire, nous disons non aux frais annexes. (…) L’Etat a déjà fixé les frais à 6.000 FCFA et nous nous en tenons à sa décision. Il ne revient pas à des individus quel que soit leur bord ou leur responsabilité de pouvoir fixer leurs inscriptions dans les établissements », avait-il déclaré dans une interview accordée vendredi à Afrique sur7.
Plus de sept millions d’élèves ont entamé l’année scolaire 2018-2019 qui a débuté lundi et devrait s’achever fin juillet 2019.