Bakary Midjiyawa, le gouverneur de l’Extrême-nord camerounais a soutenu lundi, à Yaoundé, que les activités de la secte islamiste nigériane, boko haram relevaient du passé, lors d’une réunion.
Les attaques de boko haram relève du passé selon le gouverneur de l’Extrême-nord
« La situation dans la région est calme », a déclaré M. Midjiyawa, lors de la conférence des gouverneurs, ajoutant que les « activités de Boko haram relèvent du passé. »Récurrentes par le passé, les attaques de la secte islamiste Boko Haram, dans la région de l’Extrême-Nord frontalière du Nigeria et du Tchad, ont connu une baisse, depuis plusieurs mois.Dans son rapport intitulé « Extrême-nord du Cameroun : nouveau chapitre dans la lutte contre boko Haram » et publié le 14 août, l’ONG International crisis group (ICG) indique que « le conflit a baissé en intensité », précisant que la mort d’au moins 135 civils et 18 militaires est imputable à la secte depuis janvier. » »Deux cas d’attaques kamikaze » soldées par des interpellations ont été dénombrées du 1er janvier au 10 septembre, selon le gouverneur, précisant que « les quelques incursions des kamikazes se limitent aux plantations, à la recherche de produits alimentaires pour leur survie. »Notons également que depuis 2014, les comités de vigilance, qui comptent à ce jour environ 14 000 membres à l’Extrême-Nord, jouent un rôle essentiel dans la lutte contre Boko Haram. Ils renseignent les forces de défense et servent d’éclaireurs ou de guides. Ils affrontent parfois directement le mouvement jihadiste et protègent les communautés, notamment contre les attentats-suicides.Le Cameroun est engagé aux côtés du Tchad, du Nigeria, du Niger, dans une force mixte multinationale (FMM) de plus de 8.000 hommes pour lutter contre le terrorisme.Boko Haram a causé la mort de « 1.500 » personnes, fait « 155.000 déplacés internes et 73.000 réfugiés » depuis les premières attaques qui datent de mars 2014, selon ICG.