Le président camerounais, Paul Biya a condamné mercredi par les « atrocités commises par des sécessionnistes », après la perturbation de la rentrée scolaire 2018-2019 dans les régions anglophone du pays, en proie à une crise depuis plus d’un an.
Paul Biya condamne les atrocités des sécessionnistes
Le chef de l’Etat « condamne avec la plus grande fermeté ces atrocités et s’insurge contre ces graves violations portées au droit à l’éducation et à la vie », indique une note du ministre de la Communication, Issa Tchiroma.
La rentrée des classes a été perturbée dans les deux régions anglophones camerounaises, où un conflit armé oppose les Forces de défense et de sécurité à des sécessionnistes
M. Tchiroma a accusé les terroristes se réclamant de la mouvance sécessionnistes (d’avoir) perpétré depuis samedi une série d’actes criminels visant à perturber le déroulement serein la rentrée scolaire. »
Le porte-parole du gouvernement camerounais évoque « l’assassinat dans la nuit du 1er au 2 septembre du directeur d’une école primaire de Bamali (nord-ouest), l’enlèvement de six élèves de la Presbyterian girls secondary school de Bafut (nord-ouest) en temps que le principal, les attaques du lycée de melim par une dizaine d’individus, du collège Saint Joseph à Sasse (Fako, Sud-ouest) et l’agression de l’économe du governemental techinical college Roberta de Kumbo, dans la région du Bui (sud-ouest) ».
Selon lui, les recherches menées par l’armée ont permis la libération de deux des élèves ainsi que du principal du Presbyterian girls secondary school qui a subi de graves sévices corporels dont l’amputation de deux doigts et une affreuse mutilation du visage. »
« Les recherches se poursuivent pour traquer les auteurs de ces différents forfaits, les appréhender et les mettre à la disposition de la justice. », a-t-il ajouté.
Il s’agit d’ »actes terroristes barbares qui caractérisent les ennemis de la république ainsi que leurs soutiens et qui constituent des crimes imprescriptibles et qu’aucune cause ne saurait justifier », selon le chef d’Etat camerounais.
Le gouvernement camerounais qui a « pris à témoin la communauté internationale », s’est « étonné du mutisme observé par les ONG internationales et les organismes de défense des Droits de l’Homme si prompt à stigmatiser les autorités camerounaises ainsi que les forces de défense et de sécurité dans le combat qu’elles mènent pour le retour à la normale dans les régions du Nord-ouest et du Sud- ouest. »
Depuis fin 2016, le Nord-ouest et le Sud-ouest, les deux régions anglophones du Cameroun, traversent une crise sociopolitique qui s’est muée en conflit armé
Les combats entre les forces de défense et de sécurité camerounaises et différents groupes séparatistes armés sont devenus quasi-quotidiens.
Plusieurs organisations internationales accusent le gouvernement camerounais et les séparatistes d’exactions dans le conflit qui les oppose depuis plusieurs mois.