Le président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, a annoncé mercredi, que le réexamen de la composition de la Commission électorale indépendante (CEI) dont il avait instruit le gouvernement le 6 août, concerne les élections présidentielles de 2020, à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.
La CEI maintenue pour gérer les élections locales (Alassane Ouattara)
La reforme de la Commission électorale indépendante (CEI, institution en charge des élections en Côte d’Ivoire) concerne « l’élection » présidentielle de 2020, a annoncé M. Ouattara, à son retour de la Chine.
Dans son adresse à la nation, la veille du 58è anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, le président ivoirien Alassane Ouattara a dit avoir « instruit le gouvernement de réexaminer la composition » de la commission électorale indépendante (CEI) comme « le recommande la Cour africaine des droits de l’Homme et des Peuples » qui avait ordonné en 2016 à la Côte d’Ivoire, de rendre l’institution « conforme aux instruments juridiques régionaux ».
Le président ivoirien Alassane Ouattara a soutenu qu’ »il n’aura pas de report » des élections locales prévues en octobre.
Henri Konan Bédié président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, ancien allié du parti présidentiel), et qui s’est retiré de la coalition au pouvoir RHDP, avait demandé le report des élections locales (municipales et régionales) prévues le 13 octobre, à une date ultérieure.
Le président de la jeunesse de la plateforme Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS, constituée de partis politiques de l’opposition ivoirienne), Justin Koua, avait appelé jeudi 16 août, à un report des élections municipales et régionales prévues le 13 octobre, tant que la Commission électorale indépendante (CEI, institution en charge des élections en Côte d’Ivoire) n’est pas reformée.
L’opposition ivoirienne dénonce régulièrement la composition de la CEI, se disant « insuffisamment représentée » au sein de la commission dont elle souhaite la réforme.
L’actuelle CEI est composée de 17 membres dont quatre représentants des institutions, trois de la société civile, quatre représentants du parti au pouvoir et quatre de l’opposition.