Depuis sa libération, le 8 août dernier, Simone Gbagbo a embouché un message de paix et de réconciliation. Charles Blé Goudé a donc salué l’ancienne première dame pour sa hauteur d’esprit.
Charles Blé Goudé apporte son soutien à Simone Gbagbo
Libérée suite à l’ordonnance d’amnistie prise par le Président Alassane Ouattara, Simone Gbagbo n’a cessé de recevoir des personnalités et autres communautés venues d’horizons divers lui exprimer leur compassion. En dépit des sept années de détention en résidence surveillée à Odienné et à l’école de gendarmerie d’Abidjan, l’épouse de Laurent Gbagbo est résolument engagée sur le chemin de la réconciliation et la paix.
Lors d’un culte d’actions de grâce dans son village natal à Moossou, l’ex-première dame a lancé à l’égard du président de la République et des autres Ivoiriens, un message de pardon et de paix. Face à tous ses visiteurs qui ne cessent de se bousculer à sa porte, Mme Simone Ehivet Gbagbo réitère ce message d’union et de paix pour la construction d’une Côte d’Ivoire nouvelle.
Charles Blé Goudé, l’ancien leader de la Galaxie patriotique, qui avait prédit cette disposition d’esprit de Mme Gbagbo, a tenu à lui adresser un message de compassion et surtout de félicitation.
Message de Blé Goudé à Simone Gbagbo
À l’annonce de ta mise en liberté, m’associant à la joie de nombreux Ivoiriens qui avaient salué cette nouvelle étape qu’amorçait désormais notre pays, j’affirmais que, te connaissant, je restais convaincu que dans tes valises de retour, ni la haine, ni la vengeance n’avait de la place.
Je ne croyais pas si bien dire. Aux nombreux visiteurs qui se bousculent à ta porte, qui pour te souhaiter la bienvenue chez toi auprès de ta famille, qui pour t’exprimer leur soutien, tu prêches le pardon mutuel déclarant : « Mon souhait c’est qu’ensemble nous acceptions de nous pardonner les uns les autres. Considérons que les choses anciennes sont passées et toutes choses sont nouvelles dans cette Côte d’Ivoire unie et réconciliée.»
Confondant ainsi tes détracteurs, tu souhaites que soit tournée la page des conflits pour que « s’ouvre la page de l’espérance et de l’espoir pour la Côte d’Ivoire. » Et pourtant, ce marigot de la réconciliation dans lequel tu fais un saut avec tant de succès, se sont déjà noyées des personnalités et des institutions.
Ce qui manquait certainement, c’était une personnalité forte au leadership fort, mais surtout avec une bonne dose de volonté sans calculs pour oser emprunter cette voie épineuse afin de porter avec courage la voix de la paix et du pardon mutuel.
Avec ta méthode originale, sans formule théâtrale, tu es en train de soigner les cœurs et les esprits. Ceux qui ont prétendu te connaître réalisent chaque jour qu’ils ne te connaissent nullement.
Je reste convaincu que tu vas davantage les surprendre pour que le monde entier renouvelle enfin son regard sur ta vraie personnalité et ta philosophie politique inspirée du pardon.
Moi qui m’inquiétais tant de quelle personnalité politique pouvait oser affronter la colère et les réticences légitimes de ses partisans pour leur indiquer la voie de la paix et du pardon, je me sens rassuré et fier que les circonstances de l’histoire se soient portées sur toi pour conduire cette tâche pesante, mais exaltante.
Tu as aussi dit que pour réussir ta mission, tu as besoin de soldats de la paix pour aller prêcher la réconciliation à travers toute la Côte d’Ivoire. Sois en rassurée Maman, même si je suis absent, mes camarades t’accompagneront dans cette noble œuvre de la paix comme ils l’avaient fait avec moi lors de la caravane de la paix dont tu fus l’invitée spéciale de l’apothéose au stade Jessy Jackson de Yopougon le 21 avril 2007. Mieux, je ne doute pas un seul instant que les ivoiriens dans leurs belles diversités seront à tes côtés.
Maman, femme d’honneur, devant toi, je tomberai toujours en admiration ! Merci Maman !