Plusieurs femmes ont envahi, Jeudi, les rues de la ville de Katiola ( Centre-Nord ivoirien), pour protester contre la disparition du jeune Sogodogo Ahmed, dans la nuit du 22 au 23 août non loin du village d’Attienkaha.
Des femmes protestent contre la disparition du jeune Sogodogo à Katiola
« Toutes les femmes sont sorties pour demander à la gendarmerie, à la police et à la justice de faire vite son travail, parce que nous sommes fatiguées d’attendre le retour de notre fils, ajoutant « Un homme ne peut pas disparaître comme ça dans un village et les gens vont oublier. C’est trop facile » a affirmé la porte-parole des manifestantes, Véronique Traoré.
Armés de fusils, de gourdins et couteaux, de jeunes transporteurs en colère suite à cette disparition avaient incendié et pillé mardi le village d’Attienkaha, situé à 15 km de la ville de Katiola (dans le nord de la Côte d’Ivoire), sur l’axe de Dabakala, en signe de protestation contre la disparition d’un des leurs dans cette localité.
Disparu il y a une semaine, Hamed Sogodogo (27 ans) qui comptait transporter jusqu’à Kassémé (près de 7 km d’Attienkaha) les joueurs de son équipe (Transporteurs FC) après leur victoire lors de la finale d’un tournoi dénommé la coupe des présidents de clubs de Katiola, a appelé le propriétaire du véhicule qu’il conduisait pour lui signaler une panne non loin d’Attienkaha.
Arrivés sur les lieux indiqués dans la nuit, les proches de ce jeune transporteur ont retrouvé le véhicule stationné, avec les vitres remontées, sans pour autant voir des traces du chauffeur, et ce jusqu’à ce jour.
Informés de cette disparition, des habitants d’Attienkaha ont participé aux recherches pendant quatre jours, en vain. La gendarmerie a également interrogé plusieurs personnes dans le cadre de son enquête afin de situer les responsabilités.