Depuis la libération de Simone Gbagbo, le 8 août dernier, plusieurs personnalités ivoiriennes se bousculent au portillon pour lui témoigner leur compassion. Des cadres du RDR pourraient également se rendre très bientôt au domicile de l’ancienne première dame.
Incessantes visites chez Simone Gbagbo
La page de la belligérence, de la méfiance ou du repli sur soi est visiblement en train d’être tournée en Côte d’Ivoire. Aussi, des personnalités, naguère farouchement opposées, ne trouvent désormais aucun inconvénient à se fréquenter. Cette situation a été rendue possible grâce à l’ordonnance d’amnistie prise par le Président Alassane Ouattara en faveur de 800 prisonniers de la crise postélectorale, dont Simone Gbagbo.
En effet, la résidence de l’ancienne première dame de Côte d’Ivoire ne désemplit plus depuis sa sortie de sept ans de détention. Dès le premier jour de sa libération, ses partisans se sont déplacés par centaines pour lui réserver un accueil chaleureux.
Par la suite, d’autres hommes politiques, notamment Mohamed Sam Jichi dit Sam l’Africain (NACIP), Jean-Louis Billon et Kouadio Konan Bertin (PDCI), le Pr Alphonse Voho Sahi (FPI, tendance Affi N’Guessan), Mamadou Koulibaly (LIDER), pour ne citer que ceux-là, ont déjà rendu visite à l’épouse de Laurent Gbagbo. L’ancienne première dame, Henriette Konan Bédié, est également annoncée auprès de sa sœur dans les jours à venir.
Les membres du Rassemblement des républicains (RDR, au pouvoir) ne veulent nullement être en marge de cette unité retrouvée entre Ivoiriens. Joël N’Guessan, Vice-Président du RDR chargé de la Région du Bélier et du District Autonome de Yamoussoukro, a donc donné le ton en félicitant Simone Gbagbo pour sa hauteur d’esprit et son message plein de sagesse qui invite à la réconciliation.
Aussi, dans cet élan, une visite des membres du parti présidentiel est annoncée chez Mme Gbagbo. A en croire une source proche de la rue Lepic, la Présidente Henriette Dagri Diabaté et les membres de son bureau seraient en pleine concertation pour une éventuelle visite à l’ancienne pensionnaire de l’école de gendarmerie. Ni la date, encore moins les personnalités composant la délégation ne sont pour l’instant connues.
Si cette visite venait a avoir lieu, l’on pourrait croire en un possible pardon et une réconciliation vraie entre ivoiriens sur la « terre d’espérance » qu’est là Côte d’Ivoire.