Le Secrétaire général adjoint du Front populaire ivoirien (FPI, opposition) en charge de la Communication, Jean Bonin Kouadio, a relevé l’existence de « tribalistes » au sein de ce parti fondé par l’ex-président Laurent Gbagbo, notamment dans le camp dissident conduit par Aboudrahamane Sangaré, lors d’une émission diffusée sur la toile.
Jean Bonin attire l’attention des cadres FPI quant à leurs propos
Selon Jean Bonin les propos de l’ex-ministre Moïse Lida Kouassi (pro-Sangaré amnistié le 06 août après une condamnation de 15 ans pour « complot contre l’autorité de l’Etat »), déplorant que des députés du parti au pouvoir ne soient pas de la même ethnie que les populations locales qu’ils représentent à l’Assemblée nationale, ne sont « pas loin des thèmes défendus par le nazisme ».
« Je suis peiné de voir que M. Lida qui se réclame d’un parti socialiste défende des thèses qui sont aux antithèses de la philosophie, de l’idéologie socialiste qui est l’égalité pour tous », a dit Jean Bonin, ajoutant que « chez les socialistes, il n’y a pas d’hommes du nord ou du sud. On est tous de la nation ivoirienne ».
Il a estimé que les propos de l’ex-ministre, tenus lors d’un entretien avec un cadre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) Kouadio Konan Bertin, sont « dangereux pour la libération » de M. Gbagbo et son ex-ministre Charles Blé Goudé parce qu’ils sont « susceptibles de mettre à mal la cohésion sociale ».
Jean Bonin a également évoqué la crise interne « de positionnement » qui secoue le FPI depuis environ quatre ans, considérant que les divergences entre les deux camps ne sont pas liées à un problème de « stratégie politique » mais visent plutôt le président du parti reconnu par les autorités ivoiriennes, Pascal Affi N’Guessan.
« Affi empêche de tourner en rond parce qu’il a eu un parcours fulgurant au Fpi (maire, directeur de cabinet politique, directeur national de campagne, ministre, Premier ministre de Laurent Gbagbo). Il a eu une ascension qui, il faut le dire, ne plait pas à tout le monde », a-t-il poursuivi.
Le secrétaire général du FPI chargé de la communication a par ailleurs soutenu que son leader est « le seul qui fait des efforts dans le sens de la réconciliation » au sein du parti, expliquant que M. Affi N’Guessan s’est rendu à deux reprises chez M. Sangaré et a mandaté dans ce sens plusieurs émissaires auprès de son rival interne, en vain.