Joël N’Guessan, l’un des vice-présidents du Rassemblement des républicains (RDR), parti au pouvoir en Côte d’Ivoire, a appelé les personnes ayant bénéficié d’une amnistie, dont l’ex-ministre Lida Kouassi Kouassi du Front populaire ivoirien (FPI,opposition), à user du « bon ton », dénonçant « des propos belliqueux » de celui-ci.
Joël N’Guessan met les amnistiés en garde
« Notre souhait est que ceux qui ont bénéficié de cette amnistie aient le bon ton. Les propos belliqueux, comme ceux que Lida Kouassi a prononcés, des propos visant à diviser les Ivoiriens, on en veut plus. Il faut qu’il le comprenne », a affirmé Joël N’Guessan, à Afrique sur7.
Le 06 août, le président ivoirien Alassane Ouattara a amnistié 800 personnes poursuivies pour des infractions en lien de la crise postélectorale de 2010 à 2011, qui a fait plus de 3.000 morts. L’ex-première dame Simone Gbagbo, Moïse Lida Kouassi, figurent au nombre de ces personnes.
Moïse Lida Kouassi, Simone Gbagbo, Assoa Adou ont été simultanément libérés le 8 août.
A l’issue d’une rencontre avec l’ancien député et ex-responsable de la jeunesse du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Kouadio Konan Bertin dit KKB, M. Kouassi a estimé que « celui qui représente une région à l’Assemblée nationale doit venir de cette région », a rappelé M. N’Guessan. Ces propos ont suscité une polémique sur les réseaux sociaux, déplore Joël N’Guessan.
« C’est parce que le président tient à ce qu’il y ait une cohésion sociale, le vivre ensemble qu’il a pris cette ordonnance. C’est quelque chose que nous apprécions à sa juste valeur, a réagi Joël N’Guessan.
Il a dit « douter » que ceux qui ont bénéficié de cette amnistie « auront suffisamment de sagesse pour comprendre la profondeur et la portée de cette ordonnance ».
M. N’Guessan a apprécié « l’acte de solidarité » envers Mme Gbagbo qui reçoit presque chaque jour des personnalités politiques et civiles, estimant que « ce n’est pas une occasion de se replonger dans les comportements et propos qui ont été tenus par le passé ».