Les appels pour une candidature de Guillaume Soro à la présidentielle de 2020 deviennent de plus en plus persistantes. Le PAN qui dit réfléchir sur cette éventualité finira-t-il par se jeter dans la course ?
Guillaume Soro, suspense sur sa candidature en 2020
A 25 mois de l’élection présidentielle de 2020, la question sur une probable candidature de Guillaume Soro ne cesse d’alimenter les débats sur les rives de la lagune Ébrié. L’Union des soroïstes (UDS) a osé mettre les pieds dans les plats lors de son premier Conseil National, tenu à la bourse du travail de Treichville, le 18 août dernier.
Le thème autour duquel s’est tenu la rencontre de ce mouvement proche du Président de l’Assemblée nationale était on ne peut plus très évocateur : « Bâtir la République de confiance avec SORO ». A l’instar du Réseau des amis de la Côte d’Ivoire (RACI) du député Soro Kanigui, de l’Honorable Alain Lobognon, député de Fresco, de l’ancien directeur de l’INSAAC, Tiburce Koffi et bien d’autres personnalités pro-Soro, l’UDS appelle le vice-président du RDR chargé de la région du Tchologo à faire acte de candidature pour la présidentielle de 2020.
Cependant, l’intéressé tarde, jusque-là, à donner clairement une réponse sur la question. Devant la diaspora ivoirienne lors d’une mission parlementaire au Canada Soro Guillaume avait indiqué qu’il allait « réfléchir ». Il a également maintenu cette même position lors d’une interview accordée à RFI : « Je pense que je vais y réfléchir, mais je n’imagine pas engager cette réflexion sans en parler d’abord et principalement avec le président Ouattara et ensuite avec Bédié. »
Notons que le fait pour le chef du Parlement ivoirien de ne pas se prononcer maintenant sur sa candidature à la présidentielle de 2020 relève d’une stratégie bien murie au sein de la GSK Team pour éviter d’ores et déjà de prendre des foudres aussi bien au sein de son parti que de l’opposition. Il s’agit également de maintenir le suspense en vue de sonder l’opinion pour bien mesurer son poids sur l’échiquier politique national.
Quoi qu’il en soit, le paysage politique ivoirien est en pleine recomposition avec la récente libération de Simone Gbagbo, et surtout le retrait du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) du processus de mise en place du Parti unifié.