A l’instar d’autres personnalités ivoiriennes, Jean-Yves Dibopieu est allé exprimer ses compassions à Simone Gbagbo, récemment sortie de prison. L’ancien Secrétaire général de la FESCI a appelé l’ex-première dame à incarner la gauche ivoirienne pour les prochaines joutes électorales.
Jean-Yves Dibopieu chez Simone Gbagbo
Figures de proue du régime Gbagbo, Jean-Yves Dibopieu et Simone Gbagbo se sont donné une chaude poignée de mains au cours d’une rencontre mémorable. Parti saluer l’ancienne première dame après sa récente libération, le président de Solidarité africaine (SOAF) a témoigné son admiration et son attachement à l’épouse de l’ancien président Laurent Gbagbo.
L’ex-Secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), par ailleurs ancien détenu à la Direction de la surveillance du territoire (DST), a profité de cette visite pour appeler Mme Gbagbo à prendre son bâton de pèlerin pour rassembler la gauche ivoirienne autour d’elle afin de la conduire aux prochaines batailles électorales.
« Vous demander de regrouper le vrai groupe de la gauche, rassembler tout ce grand groupe de la gauche qui cherche un repère. C’est ce que nous sommes venus vous dire », a-t-il soufflé, avant de poursuivre : « Madame la première dame, acceptez encore une fois d’incarner cet espoir. Tout en espérant que notre appel est entendu, nous voudrions vous dire que nous sommes là. Car il ne sert à rien de vous lancer un appel sans que nous ne puissions être là pour marcher avec vous. Nous vous disons que nous sommes là et que nous sommes toujours là. Nous n’avons pas changé et nos convictions n’ont pas du tout bougé. Nos convictions restent intactes. »
Cependant, Simone Ehivet Gbagbo s’est juste contentée de dire à son visiteur que le moment n’est pour l’instant pas indiqué pour une telle démarche. Récemment amnistiée par le président Alassane Ouattara, l’ancienne détenue de Korhogo et de l’école de gendarmerie a déclaré : « Quand on sort de là où nous sortons là, c’est la joie qui nourrit notre âme et qui nous permet de nous redresser et de rester debout. »
Poursuivant, elle diffère la réponse à la demande de Dibopieu à un moment beaucoup plus propice. « Je ne peux pas lui répondre aujourd’hui, et il le sait lui-même. Le moment de parler en profondeur n’est pas encore arrivé. Pour le moment, nous manifestons la joie d’être dehors, de respirer l’air et de rendre gloire à l’Eternel. »