Le chef de l’Etat malien, Ibrahim Boubacar Kéita, dit IBK, reconduit dans ses fonctions lundi, en début de journée par la Cour constitutionnelle du Mali, a tendu la main en fin d’après-midi à son principal opposant Soumaila Cissé, dans le premier discours post-électoral prononcé à son quartier général à Bamako.
Après la bataille électorale, les retrouvailles dit IBK à Soumaila Cissé
A la tête d’un mouvement de protestation samedi dans les rues de Bamako, Soumaila Cissé qui refuse d’accepter les résultats du second tour de la présidentielle du 12 août, « pour fraudes électorales », a donné « rendez-vous » à ses partisans, « après la fête (musulmane) de la Tabaski », estimant que c’est lui « le président élu, conformément au vote des Maliens ».
« A mon jeune frère, Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition républicaine, je voudrais tendre la main. Après la bataille électorale, il y a les retrouvailles », a expliqué IBK, soutenant qu’il « n’exclura personne » durant ce second quinquennat.
« L’unité est la grande urgence de ce moment » au Mali, a fait savoir le président réélu, assurant que « cela n’est pas un slogan de victoire, mais une nécessité pour la stabilité » de son pays.
Poursuivant, le président reconduit a pris l’engagement d’ »ouvrir une réflexion nationale, pour la réforme du système démocratique au Mali, dont (il) se porte le garant », parce que pour lui, la « confiance renouvelée du peuple appelle à l’humilité et à la détermination ».
IBK qui s’est également engagé à faire de ce nouveau mandat, celui de la jeunesse malienne, a annoncé qu’il se rendra « le 31 août en Chine, à l’invitation de son homologue Xi Jinping, pour la signature de partenariats, au profit des jeunes du Mali ».