Les délégués du personnel et syndicaux du quotidien gouvernemental ivoirien « Fraternité Matin« , ont invité vendredi l’Etat de Côte d’Ivoire à respecter son « engagement de 1,4 milliard Fcfa » annoncé comme mesure d’accompagnement des candidats au départ volontaire, lors d’une assemblée générale.
Les agents de Fraternité Matin désapprouvent les nouvelles conditions du « volet social »
« Les délégués du personnel et syndicaux affirment leur désapprobation totale des conditions actuelles de mise en œuvre du volet social du plan de redressement et demandent au gouvernement de faire diligence pour que l’engagement de 1,4 milliard Fcfa soit respecté », indique une déclaration lue par leur porte-parole Marc Yevou.
Fin novembre 2017, le gouvernement a adopté un « plan de redressement » de Fraternité Matin, confronté depuis plus d’une dizaine d’années à des difficultés financières. Ce plan comporte un volet social d’un coût de 1,4 milliard Fcfa.
« Contrairement à l’enveloppe annoncée par le gouvernement pour le volet social et formation évalué à 1,4 milliard Fcfa, seulement 500 millions Fcfa ont été mis à la disposition de la direction générale », ont déploré ces agents de « Fraternité Matin ».
Ils ont dénoncé la réduction du pécule pour les candidats au départ volontaire. « Au lieu de 24 mois de pécule à chaque travailleur, l’entreprise s’est résolue à convertir entre 12 et 5 mois », le pécule des candidats au départ volontaire.
Le personnel de Fraternité matin juge cette décision « insignifiante et inacceptable », estimant que les mesures d’accompagnement sont « censés motiver » les candidats au départ volontaire et « faciliter leur réinsertion sociale ».
Le personnel reste toujours favorable au volet social du plan de redressement qui comporte trois étapes successives (départs volontaire, départs négociés et licenciements pour motif économique. Ce plan de redressement concerne 169 personnes de « Fraternité Matin ».
En décembre 2017, des dizaines de salariés du journal gouvernemental ivoirien Fraternité Matin ont manifesté mardi en début d’après-midi dans la cour du quotidien pour exiger le départ du directeur général Venance Konan et de son adjoint Mohamed Saganogo.