Le secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), plus grand syndicat estudiantin, Fulgence Assi a qualifié « d’acte de grandeur » la décision d’Alassane Ouattara d’amnistier 800 prisonniers politiques dont l’ex-première dame Simone Gbagbo.
Fulgence Assi salue le geste de Ouattara
« C’est un acte de grandeur, c’est également un acte salutaire et de responsabilité du chef de l’Etat Alassane Ouattara » a affirmé M. Assi ajoutant qu’ Alassane Ouattara a démontré par le biais de ce « geste que la Côte d’Ivoire est résolument engagée sur la voie de la paix et de la réconciliation ».
« Nous ne pouvons pas construire un État fort sans la paix et la réconciliation. Aussi certains de nos camarades étaient en détention .Il est donc temps que chaque Ivoirien ait une démarche conciliante a-t-il expliqué.
Lundi, le président ivoirien Alassane Ouattara avait annoncé une amnistie qui bénéficie à « 800 personnes » dont Simone Gbagbo, condamnées pour des infractions en lien de la crise postélectorale de 2010 à 2011 qui a fait plus de 3.000 morts, dans son discours à la nation, à la veille de la fête de l’indépendance.
Lida Kouassi, ex-ministre de la Défense condamné en janvier à 15 ans de prison pour « complot contre l’autorité de l’Etat et Assoa adou, condamné en juillet 2017 à quatre ans de prison pour « troubles à l’ordre public », tous deux des cadres pro-Gbagbo, figurent parmi les personnes amnistiées
M. Ouattara a également dit avoir « instruit le gouvernement de réexaminer la composition » de la Commission électorale indépendante (CEI) comme « le recommande la Cour africaine des droits de l’Homme et des Peuples » qui avait ordonné en 2016 à la Côte d’Ivoire, de rendre l’institution « conforme aux instruments juridiques régionaux ».