Des « perquisitions et interpellations » ont eu lieu dimanche soir à Bamako, après les opérations de vote du second tour, dans les domiciles de certains partisans de Soumaila Cissé, le principal challengeur du président sortant Ibrahim Boubacar Keita, dit IBK, a indiqué lundi le ministre malien de la Sécurité, Salif Traoré.
Des partisans de Soumaila Cissé aux mains de la police malienne, (Salif Traoré)
« En marge des élections au Mali, des opérations de sécurisation se poursuivent au quotidien », a dit M. Traoré, lors d’un point de presse, expliquant qu’après le vote de dimanche, des « perquisitions et des interpellations » ont eu lieu dans le camp du candidat Soumaila Cissé et « une enquête ouverte », sans plus de détails.
Relativement au point de situation de ce 2e tour de la présidentielle malienne, Salif Traoré a indiqué que les données en sa possession « ce lundi à 08H00 (GMT et locale), font état de ce que près de 490 bureaux de vote, dont 440 à Mopti (Nord), 25 à Ségou (Centre) et 23 à Tombouctou (Nord), n’ont pas pu ouvrir dimanche ».
« Une grande avancée, par rapport au 1er tour ou 871 bureaux de vote sont restés fermés », s’est réjoui le ministre malien de la Sécurité, qui a fait remarquer que « les 2,1% des bureaux de vote restés fermés dimanche, contre 3,7% au 1er tour l’ont été pour cause d’inaccessibilité et peur des représailles des populations ».
Samedi à la veille du second tour de la présidentielle, les services de renseignements maliens ont indiqué avoir « démantelé et mis aux arrêts à Bamako, un groupe de djihadistes présumés, composé de trois hommes qui préparaient des attaques ».
« Nous ne sous-estimons pas les groupes armés qui ont promis de contrarier le bon déroulement des élections » au Mali, a dit Salif Traoré, rappelant que « le pays est en relèvement ».
Depuis près d’un mois, les Maliens vivent au rythme de l’élection présidentielle, qui comme il y a cinq ans oppose les deux têtes d’affiche du paysage politique : Soumaila Cissé et IBK.