La cheffe de la mission d’observation de l’Union européenne pour la présidentielle 2018 au Mali, Cécile Kyenge a affirmé dimanche à la clôture des bureaux de vote que la mort du président d’un bureau de vote dans le nord du pays est « un incident dramatique que la justice (malienne) devrait suivre », lors d’un point de la situation à la presse.
Cécile Kyenge demande à la justice de faire des enquêtes sur la mort de l’agent électeur au Mali
Dimanche, sous une fine pluie, les opérations de vote pour le second tour de la présidentielle malienne, entre les deux poids lourds du premier tour, le chef de file de l’opposition Soumaila Cissé et son principal challenger, Ibrahim Boubacar Keïta, dit (IBK) ont été « émaillées de violences », selon plusieurs observateurs déployés dans le pays.
Le plus grave de ces incidents, a été signalé dans la localité d’Arkodia, dans le cercle de Niafunké, près de Tombouctou (dans le nord pays), où le président d’un bureau de vote a été tué par balle par des djihadistes présumés, venus « interdire le vote », rapporte le Réseau Ouest-africain pour l’édification de la paix (WANEP).
Ce réseau d’observateurs a relevé également des « irrégularités », dont des « menaces terroristes, l’influence du choix des électeurs » dans les régions de Tombouctou, Mopti, où les groupes islamistes dictent depuis près de cinq ans leur loi, face à un Etat absent.
Il y a 15 jours, lors du premier tour, le vote n’avait pu se tenir dans plusieurs bureaux de vote de cette région où près de 700 centres sont restés fermés du fait de l’insécurité.
Pour ce 2e tour de la présidentielle au Mali, « la mission de l’Union européenne n’a pas pu être à Mopti, Tombouctou et Kidal », a fait savoir Cecile Kyenge, qui a précisé que ses équipes y « ont fait des visites ponctuelles ».