La décision du président ivoirien Alassane Ouattara, d’amnistier 800 personnes, poursuivies pour des infractions en lien de la crise postélectorale de 2010 « est conforme à l’approche privilégiée par l’Union africaine », a indiqué le président de la Commission, Moussa Faki, dans une note.
L’UA salue l’action de Ouattara
« Cette décision est conforme à l’approche privilégiée par l’Union africaine, qui consiste à traiter l’exigence de justice et la quête de la réconciliation de manière complémentaire », a fait savoir M. Faki, saluant « les mesures courageuses annoncées » par le président ivoirien Alassane Ouattara, dans une déclaration dont ALERTE INFO a reçu copie vendredi.
Lundi, M.Ouattara a annoncé une amnistie qui bénéficie à « 800 personnes » dont l’ex-première dame Simone Gbagbo, dans son discours à la nation, à la veille de la fête de l’indépendance.
Le chef de l’Etat ivoirien a également « instruit le gouvernement de réexaminer la composition » de la commission électorale indépendante (CEI) comme « le recommande la Cour africaine des droits de l’Homme et des Peuples », l’un des organes de l’Union africaine.
Pour le président de la commission de l’Union africaine, « il s’agit d’un témoignage supplémentaire de l’attachement » d’Alassane Ouattara « à l’approfondissement de la démocratie » en Côte d’Ivoire.
En novembre 2016, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples a ordonné à la Côte d’Ivoire de rendre la CEI « conforme aux instruments juridiques régionaux », suite à une requête de l’ONG ivoirienne Action pour la protection des droits de l’Homme (APDH).
L’opposition ivoirienne dénonce régulièrement la composition de la CEI, se disant « insuffisamment représentée » au sein de la commission dont elle souhaite la réforme.
L’actuelle CEI est composée de 17 membres dont quatre représentants des institutions, trois de la société civile, quatre représentants du parti au pouvoir et quatre de l’opposition.