Lors de son discours à la Nation à la veille de la célébration de l’indépendance, le Président Alassane Ouattara a annoncé l’amnistie pour près de 800 personnes, dont certains sont encore en exil. Ces exilés pro-Gbagbo pourraient bientôt rentrer au pays comme l’a indiqué l’ancien ministre Eric Kahé. Qu’en est-il de Justin Katinan Koné dont le régime d’Abidjan cherchait vaille que vaille à avoir la peau ?
Katinan Koné et certains exilés toujours sur leurs gardes
A l’annonce de l’amnistie en faveur des prisonniers de la crise postélectorale, le Président Alassane Ouattara avait déclaré que « sur les 800 personnes concernées par cette amnistie, environ 500 sont déjà en liberté provisoire ou en exil et verront leurs condamnations pénales effacées. De ce fait, il sera mis fin aux poursuites à leur encontre. Il en sera de même pour les 300 autres personnes détenues, qui seront libérées prochainement ».
Aussi, avec cette mesure de décrispation prise par le Chef de l’Etat ivoirien, plusieurs personnalités proches de l’ancien Président Laurent Gbagbo ont affirmé leur volonté de rentrer le plus tôt au pays dès que le moment sera favorable.
C’est le cas de l’ancien ministre Eric Kahé qui affirme : « Nous n’avons pas encore reçu de notification et attendons avec impatience des informations dans ce sens. Dès que nous aurons confirmation, nous prendrons toutes les dispositions logistiques, pour retourner dans notre pays. »
Qu’en est-il de Justin Koné Katinan, l’intrépide porte-parole de Gbagbo, qui avait pour sa part été condamné par contumace à vingt ans de prison ferme dans l’affaire de la casse de la BCEAO ? Bénéficiaire de l’amnistie, le porte-parole n’est pourtant pas en odeur de sainteté avec le régime Ouattara qui n’avait cessé de multiplier les initiatives pour mettre le grappin sur ce ressortissant du septentrion ivoirien qui a pris fait et cause pour le régime de la refondation.
Le retour d’exil est certes envisagé, mais ce n’est pour l’instant pas à l’ordre du jour pour l’ancien ministre du Budget de Laurent Gbagbo qui attend d’avoir une clarification de la situation sécuritaire avant de rentrer au pays et mener la lutte politique aux côtés de l’ancienne première dame Simone Gbagbo et des autres militants du Front populaire ivoirien (FPI) qui se sentent véritablement libérés par la dernière décision du Président Alassane Ouattara.