Libérée mercredi, après une amnistie, l’ex-première dame ivoirienne Simone Gbagbo a été accueillie vers 12H30 (GMT et locale) par une foule en liesse au domicile du fils de son époux, Michel Gbagbo, à la Riviera, dans la commune de Cocody (Est), quartier chic à l’est d’Abidjan.
Simone Gbagbo au domicile du fils de Laurent Gbagbo
Escortée par des gendarmes, Mme Gbagbo a été accueillie par plus de 1.000 personnes, à son domicile où des cadres du Front populaire ivoirien (FPI, opposition) étaient également présents.
Le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé lundi, une amnistie qui bénéficie à « 800 personnes » dont l’ex-première dame Simone Gbagbo, condamnées pour des infractions en lien de la crise postélectorale de 2010 à 2011, dans son discours à la nation, à la veille de la célébration de l’anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire.
Cette libération fait suite à l’amnistie annoncée lundi par le président ivoirien Alassane Ouattara en faveur de « 800 personnes », condamnées pour des infractions en lien de la crise postélectorale de 2010 à 2011 qui a fait plus de 3.000 morts.
Les ex-ministres Lida Kouassi et Assoa adou, qui ont également été amnistiés, ont été accueillis au domicile de Michel Gbagbo par les sympathisants.
Simone Gbagbo a « félicité » Aboudramane Sangaré, président de la deuxième frange du FPI, ajoutant que « l’ancienne page est tournée ».
Pascal Affi N’Guessan, président de l’autre frange du FPI, qui était face à la presse au même moment, n’a pas pris part à cette cérémonie d’accueil de Mme Gbagbo.
M. Affi a assuré n’avoir « pas de rapports tendus avec » l’ex-première dame qu’il n’a « pu visiter » pendant sa détention, accusant son adversaire interne M. Sangaré d’ »instrumentaliser les évènements politiques dans une logique de positionnement ».
L’ex-parti au pouvoir est confronté à une crise interne entre deux camps divisés entre pro Affi et pro Sangaré pour le contrôle du parti.