Amnistiée par le président Alassane Ouattara, le lundi dernier, Simone Gbagbo pourrait recouvrer la liberté dès ce mercredi. Mais à en croire koaci, la tension est déjà perceptible aux abords du tribunal du Plateau où l’ancienne première dame comparaitra ce matin.
La libération de Simone Gbagbo alimente déjà les passions
Alors que l’on s’attendait à une décrispation du climat politique ivoirien à l’occasion de la libération des prisonniers de la crise postélectorale, c’est plutôt à une altercation entre forces de l’ordre et militants de l’aile dure de l’opposition que l’on assiste ce matin dans la commune du Plateau.
En effet, plusieurs dizaines de partisans de Simone Gbagbo se sont massés, ce matin, devant le palais de justice d’Abidjan – Plateau pour accueillir en fanfares la femme de l’ancien président Laurent Gbagbo.
Cependant, face à la foule qui devenait de plus en plus compact, des éléments de la police nationale, qui assuraient la sécurité des lieux, ont jeté de la bombe lacrymogène au milieu de cette foule pour la disperser.
Serait-ce pour éviter que cette foule s’agrandisse de plus bel ? Ou plutôt un acte d’intimidation symptomatique du climat politique à venir ?
Quoi qu’il en soit, Aboudramane Sangaré, le chef de file des « Gbagbo ou rien » avait appelé ses partisans à se rassembler autour de l’école de gendarmerie, lieu de détention de l’ex-première dame, pour lui réserver un accueil digne d’une héroïne. Mais ces derniers se sont en fin de compte rendus au palais de justice du Plateau où une audience afférente à cette décision présidentielle est prévue pour ce mercredi.
Notons que Mme Henriette Dagri Diabaté, présidente du Rassemblement des républicains (RDR) avait appelé, via un communiqué, tous les acteurs politiques ivoiriens à emboiter le pas au président Ouattara pour la décrispation du paysage politique. L’appel de la Grande Chancelière de la République de Côte d’Ivoire serait-il entendu aussi bien par le pouvoir que par l’opposition ?