Jean-Pierre Bemba est retourné à Bruxelles, ce dimanche, après un séjour de 5 jours à Kinshasa. Ce retour précipité en Belgique a engendré plusieurs interrogations sur ce voyage de l’opposant congolais.
Jean-Pierre Bemba, entre Kinshasa et Bruxelles
Alors que Moïse Katumbi a des difficultés pour rentrer en République démocratique du Congo (RDC), Jean-Pierre Bemba est quant à lui loisible de rentrer et de sortir du territoire congolais sans difficulté. Du moins, pour l’instant. En effet, l’ancien pensionnaire de la prison de Scheveningen a été acquitté en juin dernier par la chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI) dans l’affaire de « crimes de guerre et crimes contre l’humanité » commis en République centrafricaine. Toutefois, une autre affaire de subornation de témoins est encore pendante devant la Cour contre l’ancien Vice-président congolais.
N’empêche que Bemba a été autorisé à regagner son domicile bruxellois, mieux, à rentrer dans son pays natal, la RDC. Aussi, le leader du Mouvement de libération du Congo (MLC) a foulé le sol congolais après plus d’une décennie d’absence. Ce fut le délire total pour ses partisans qui attendaient impatiemment ce retour du chef de leur parti. Aussi, à peine 24 heures après son retour au bercail, Jean-Pierre Bemba Gombo a déposé sa candidature pour l’élection présidentielle du 23 décembre prochain.
Cependant, alors que l’on s’attendait à ce qu’il marque une présence active et prolongée au pays pour mieux s’imprégner des réalités actuelles de la population qu’il entend diriger, que l’opposant s’envole pour la capitale belge.
À quelle logique obéit ce retour en Occident ? Quel calcul politique sous-tend ce bref séjour en RDC ? Bemba est-il retourné préparer un retour définitif au pays ? Qu’adviendra-t-il s’il était confronté aux mêmes difficultés que son compatriote Moïse Katumbi Chapwe qui tente jusque-là en vain de rentrer au pays ?
Quoi qu’il en soit, Bemba n’a certes pas encore dévoilé son agenda, mais il semble très sûr de chacune de ses actions. Il appelle par ailleurs l’opposition congolaise à s’unir afin de faire front contre le président Joseph Kabila.