La branche du Front populaire ivoirien (FPI, opposition) menée par Aboudramane Sangaré a entamé vendredi, son 4e congrès ordinaire au domicile de l’ex-première dame Simone Ehivet Gbagbo, à Moossou (Bassam, 14 Km au sud d’Abidjan), après celui tenu par Affi N’Guessan, il y a une semaine dans la capitale économique.
Une frange du FPI a tenu son congrès
Réunis autour du thème : « Le FPI face aux défis de la reconquête du pouvoir d’Etat », plus de 2.000 congressistes, des représentants et présidents d’autres partis politiques, dont l’Union républicaine pour la démocratie (URD), Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS), La France insoumise, et le parti communiste sud-africains ont pris part à ce premier jour de congrès, qui a débuté à 11h30 (GMT et locale).
« La liberté de Gbagbo qui se dessine de plus en plus va bouleverser le paysage politique » en Côte d’Ivoire, a dit à l’entame dans son discours, la présidente de l’URD, Danielle Boni-Claverie, dénonçant « une gestion clanique » du chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara.
« Ce 4e congrès nous permettra de construire des ponts et non des murs entre nous et les autres forces », a dit pour sa part le président par intérim de cette frange du FPI, Aboudramane Sangare, dans son discours de plus de deux heures.
Poursuivant, M. Sangaré a assuré devant ses partisans que « Laurent Gbagbo sortira de prison plus vite qu’on ne le pense (et que) la sortie de prison de (l’ex-chef d’Etat ivoirien jugé à la Haye pour crimes contre l’humanité) sera la sortie de prison de la Côte d’Ivoire », estimant que « la crise post-électorale a permis de découvrir les visages des forces occultes ».
Ce congrès-bis du FPI devrait plébisciter samedi Laurent Gbagbo à la présidence de cette branche de son parti, comme l’a demandé M. Sangaré à la fin de son discours d’ouverture.
Depuis quelques années, MM. Affi et Sangaré mènent une lutte interne pour la gestion du FPI.