Née le 14 juillet 1960 à Ouidah (anciennement Dahomey), dans un village proche de Cotonou, Angélique Kidjo a commencé à chanter et à danser dès l’âge de six ans au sein de la troupe de théâtre dirigée par sa mère, une chorégraphe yoruba. À 11 ans, elle rejoint le Kidjo Brothers Band, un groupe fondé par ses frères. Dans une maison familiale ouverte et foisonnante de discussions, elle s’imprègne des influences variées, notamment celles de James Brown, La Fontaine, Sartre et Camus.
En grandissant, Angélique découvre le jazz, le gospel, la soul et le rhythm’n’blues. À 15 ans, inspirée par son idole Miriam Makeba, elle commence à écrire ses propres chansons. En 1980, elle enregistre son premier disque, Pretty, avant de s’installer à Paris en 1983 pour fuir la dictature au Bénin. À Paris, elle collabore avec le groupe Alafia et contribue à plusieurs albums du groupe jazz-funk Pili Pili. En 1989, elle entame sa carrière solo avec l’album Parakou, qui reflète toutes ses influences musicales.
Francophone, mariée à un musicien français qui co-écrit parfois pour elle, Angélique Kidjo s’installe aux États-Unis en 1998. Elle collabore avec des artistes internationaux tels que Sting, Philip Glass, Carlos Santana, Burna Boy, Alicia Keys, Joss Stone, Peter Gabriel, et bien d’autres. Sur ses propres albums, elle mélange les traditions ouest-africaines de son enfance avec le R&B, le funk, le jazz, et des influences d’Europe et d’Amérique latine. Après avoir rendu hommage à Miriam Makeba et Nina Simone, elle revisite en 2019 le répertoire de la chanteuse cubaine Celia Cruz dans l’album Celia.
En 2021, elle sort Mother Nature, un album engagé qui célèbre la planète et mobilise des artistes comme Yemi Alade, Sampa The Great, Burna Boy, Mr Eazy ou Ghetto Boy.
En 2022, après 16 albums et cinq Grammy Awards, Angélique Kidjo célèbre ses 40 ans de carrière au Royal Albert Hall de Londres avec le Chineke! Orchestra dirigé par Chris Cameron. Parmi ses invités figurent Ibrahim Maalouf, Youssou N’Dour, Stonebwoy et Laura Mvula.
Artiste engagée, Angélique Kidjo met sa notoriété au service de grandes causes : les droits de l’enfant, l’émancipation des femmes, la lutte contre l’esclavage et le réchauffement climatique. Ambassadrice de l’UNICEF et d’OXFAM, elle est également fondatrice de la Batonga Foundation, qui soutient l’éducation et l’autonomisation des jeunes filles en Afrique. Co-lauréate du Prix Ambassadeur de la conscience d’Amnesty International, Angélique est une artiste respectée dans le monde entier, grâce à sa voix puissante, ses textes engagés et sa maîtrise de plusieurs langues.