L’Organisation des nations unies (ONU), s’est dite mardi, « profondément préoccupée par l’augmentation des violences » qui prévaut au Mali à la veille des élections présidentielles, dans une note.
Les violences croissantes au Mali de l’ONU
L’Organisation des nations unies (ONU) s’est dite « profondément préoccupée par l’augmentation des violences » demandant « aux autorités de prendre des mesures pour les prévenir » indique la note.
Le 19 mai, à la foire hebdomadaire de Boulkessy, dans la région de Mopti (Centre), en représailles à la mort d’un des leurs, abattu par un élément non identifié, des militaires du bataillon malien de la Force conjointe du G5 Sahel auraient tué des civils sur les lieux, a rappelé la mission onusienne.
A cet égard, la Minusma (ArméCoalition armée malienne et onusienne) a diligenté une enquête destinée à déterminer les circonstances de ces violations et abus et établir les faits et les responsabilités afin que les présumés auteurs soient traduits en justice.
« L’enquête a permis de conclure que des éléments du bataillon malien de la Force conjointe du G5 Sahel ont sommairement et/ou arbitrairement exécuté 12 civils au marché de bétail de Boulkessy », selon la Minusma, précisant que « le rapport de cette enquête a été communiqué au gouvernement du Mali ».
Selon le gouvernement malien, « des individus mal intentionnés font circuler depuis quelques jours sur les réseaux sociaux, une vidéo sanglante tendant injustement à mettre en cause les Forces armées maliennes (FAMAs) dans une supposée exécution sommaire de membres d’une communauté au centre du pays », indique une note du gouvernement.
Le gouvernement malien a dénoncé une « manœuvre grotesque et éhontée visant à salir (le) pays et l’image (des) militaires », estimant que cette vidéo « renforce la thèse de la manipulation ourdie par les ennemis de la paix ».
Pour lui, « il s’agit de la même vidéo qui fait débat » au Cameroun, « attribuant des allégations d’exactions à son armée régulière ».