Une organisation pour la défense des droits de l’homme (NDH), a demandé lundi, au gouvernement camerounais, de « mettre en place une commission d’enquête indépendante sur les violations des droits de l’homme » causées par les forces de défenses et de sécurité (FDS),dans les régions anglophones, à travers une note.
NDH réclame une enquête dans les régions anglophones
Nouveaux droit de l’homme Cameroun (NDH) a demandé une « enquête » au gouvernement sur les « violations des droits de l’homme » perpétrées par les militaires camerounais dans les régions anglophones du pays.
Selon NDH, « enquêter sur les allégations de tortures, exécutions extrajudiciaires est une obligation à laquelle le gouvernement ne peut pas se soustraire »
Selon un reportage de BBC Africa, cinq étudiants auraient été froidement abattus par des militaires camerounais.
Le correspondant de la chaîne internationale Britannique a affirmé que des militaires camerounais ont fait irruption dans une résidence universitaire à Bambili dans la nuit du mercredi 11 juillet dernier pour effectuer un contrôle de pièces d’identités.
A l’issue de cette fouille, cinq étudiants auraient été traînés dehors par les militaires avant d’être abattus de sang-froid. La nouvelle qui a été relayée par plusieurs médias n’a pas cessé de défrayer la chronique jusqu’à lors.
Dans une vidéo tournée au moment de son interpellation, le nommé Alphonse Tatia alias « Général » est « ligoté et malmené » par des hommes en tenue.
Devenue virale sur les réseaux sociaux, ladite vidéo a suscité des commentaires indignés.
Depuis 2016, les deux régions anglophones du Cameroun, traversent une crise sociopolitique.
La situation s’est dégradée avec l’interpellation au Nigeria de 47 séparatistes, dont Sisiku Ayuk Tabe (leader) et leur extradition au Cameroun. Outre les attaques contre les Forces de défense, des groupes sécessionnistes armés, procèdent à des enlèvements de responsables administratifs.
Les combats entre les forces de défense et de sécurité camerounaises et des hommes armés se réclamant des « forces de restauration de l’Ambazonie« , un Etat imaginaire, sont récurrents.
Dans leur lutte contre ces groupes armés, les forces de sécurité sont accusées d’incendier des habitations présentées comme des refuges des séparatistes, dans les régions anglophones.