Porté à la tête du Parlement ivoirien par le RDR et ses alliés, Guillaume Soro pourrait se voir destituer dans les tout-prochains jours de son poste de président. Cette manœuvre serait orchestrée, à en croire le site koaci.com, par Amadou Soumahoro, un cadre du parti présidentiel.
Les jours de Soro sont comptés à la présidence de Parlement
Le fossé se fait de plus en plus grandissant entre Guillaume Soro et le Rassemblement des républicains (RDR). Promu vice-président chargé de la région du Tchologo au sein du parti présidentiel, le président de l’Assemblée nationale ivoirienne n’est cependant pas en odeur de sainteté avec plusieurs autres barons de la rue Lepic (siège du RDR). Cette dissension à l’intérieur de la « case » pourrait assurément créer des conséquences fâcheuses à l’intérieur du parti les jours à venir.
Selon ce site, le ministre Amadou Soumahoro, ancien président par intérim du RDR, serait en train de concocter un plan pour éjecter Guillaume Kigbafori Soro de la présidence de l’Assemblée nationale. Ce plan consisterait à faire adhérer au nouveau groupe parlementaire RHDP à créer sous peu par des députés favorables à la création du Parti unifié. Aussi, tout parlementaire qui refuserait de signer cette fiche d’adhésion se mettrait d’office en marge de la coalition au pouvoir, et donc serait se verrait mis en minorité par le rouleau compresseur du pouvoir.
Plusieurs parlementaires, dont Konaté Sidiki, Trazéré Célestine, Camara Loukimane et Fofana Issiaka, des proches de M. Soro, auraient d’ores et déjà signé leur adhésion à ce groupe parlementaire à créer. Cette manœuvre laisserait ainsi le choix à Soro Guillaume : Soit adhérer à ce groupe parlementaire RHDP et conserver son poste de président à l’Assemblée nationale, soit, refuser d’y adhérer et démissionner. Le député RDR de Ferkessédougou est donc à la croisée des chemins dans cette sorte de recomposition du paysage politique ivoirien.
La GSK Team prend cette manigance tellement au sérieux qu’elle a tenu, la semaine dernière, une réunion de crise afin d’étudier la conduite à tenir pour chaque cas de figure. Une tentative de destitution de Soro avait avorté en septembre 2017 grâce au soutien d’Henri Konan Bédié et de certains députés PDCI. Mais les carottes pourraient être cuites cette fois-ci pour le PAN eu égard aux profondes dissension à l’intérieur du vieux parti.
Notons que les tractations sont donc en cours au sein des différentes formations politiques ivoiriennes pour se trouver des alliés sûrs en vue des prochaines échéances électorales. Le Député Soro Kanigui Mamadou, un proche du PAN, a d’ailleurs rendu une visite à Pascal Affi N’Guessan, président d’une branche du Front populaire ivoirien (FPI), le 15 juillet dernier, pour le remercier de sa prise de position quant à la mort de Soro Kognon.
Serait-ce le signe d’un rapprochement entre les deux anciens Premiers ministres ?