Le président malien Ibrahim Boubacar Kéita (IBK), candidat à sa succession à la présidentielle du 29 juillet, affirme que le « redéploiement de l’armée » dans le pays, sera le cheval de bataille de son prochain quinquennat s’il est élu, dans son programme publié vendredi soir.
IBK envisage redéployer l’armée malienne sur tout l’étendu du territoire
Le « redéploiement progressif de l’armée reconstituée, sur toute l’étendue du territoire national, dans le respect des droits humains et de l’engagement des parties, sera le cheval de bataille du prochain quinquennat », indique le programme de IBK publié sur sa page Twitter.
« Ainsi, une armée nationale, respectueuse des valeurs de la République et des droits humains, bien formée, bien équipée, mieux motivée assurera la protection des symboles de la souveraineté nationale, l’intégrité territoriale, la libre circulation des personnes et de leurs biens », a promis le président dans le document de 58 pages.
Pour son prochain quinquennat, Ibrahim Boubacar Kéiata veut accorder une « priorité la mise en oeuvre effective de l’accord pour la Paix et la réconciliation au Mali », signé en 2015, mais qui piétine.
La pérennisation des lois de programmation militaire et programmation de la sécurité intérieure (LPSI), figure également au nombre de ses priorités.
IBK a annoncé la mobilisation de « 15 milliards Fcfa pour boucler le programme de désarmement DDR et 20 milliards Fcfa pour le processus d’intégration ». Environ 15 000 ex-combattants sont concernés par ces deux processus.
Le président a aussi annoncé le recrutement de « plusieurs milliers » de militaires avec un traitement motivant pour renforcer les effectifs en nombre et en qualité.
Des attaques armées sont régulièrement enregistrées dans le nord Mali, à la suite de la rébellion déclenchée en janvier 2012 par le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, mouvement Touareg).
Ces groupes qui ont été en grande partie chassés à la suite d’une intervention militaire internationale, de la France en particulier, subsistent encore dans certaines zones du nord.
Selon le chef de la Mission des Nations unies au Mali, Minusma, Mahamat Saleh Annadif, le conseil de sécurité a « exprimé (son) impatience à l’endroit des mouvements signataires » de l’accord de paix, face au blocage de sa mise en œuvre.