Le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, a affirmé vendredi soir à Montréal, au Canada, qu’il n’y est pour rien dans l’accession au pouvoir du chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara qui a plutôt été “élu par le peuple’’.
Le peuple a envoyé Alassane Ouattara au pouvoir d’Etat ivoirien
“Ce n’est pas moi qui ai donné le pouvoir à Ouattara. C’est le peuple ivoirien qui l’a élu en 2010’’, a déclaré M. Soro, lors d’une rencontre avec la communauté ivoirienne au Canada, en marge d’une réunion de l’Assemblée parlementaire de la francophonie (APF).
Interrogé, dans un échange direct avec ses compatriotes, sur la possibilité pour M. Ouattara de briguer un troisième mandat en 2020, M. Soro a rappelé qu’ “il est bien écrit que c’est deux mandats, dans la constitution’’.
Concernant ses rapports avec le chef de l’Etat, il a assuré que M. Ouattara “connait (sa) loyauté vis-à-vis de sa personne’’.
“Il sait que je le soutiendrai’’ et “Je n’ai pas l’âme d’un traitre’’, a-t-il conclu.
M. Ouattara est arrivé au pouvoir à la suite d’un contentieux électoral qui a débouché sur un conflit armé entre ses forces, composées essentiellement d’anciens rebelles des Forces Nouvelles (FN) dirigés par Guillaume Soro, et celles du président sortant Laurent Gbagbo.
Le conflit a duré plus de quatre mois, fait un bilan officiel de plus de 3.000 morts et s’est soldé par l’arrestation de M. Gbagbo, détenu depuis à la Cour pénale internationale (CPI) où il est en jugement.