L’attaque kamikaze qui a visé l’opération française de Barkhane, ce dimanche à Gao, continue de susciter des interrogations au sein de l’état-major. Cet attentat a fait quatre morts et plusieurs blessés, dont des cas graves.
Barkhane dans la tourmente au Mali
A moins d’un mois de la présidentielle malienne, l’insécurité se fait de plus en plus grandissante. Certainement que les groupes armés qui ont mis le Nord-Mali sous leur coupe depuis 2012 entendent envoyer un message particulier aux autorités maliennes et aux forces internationales présentes dans c vaste pays sahélien.
Les faits se sont produits, ce dimanche, alors que la force Barkhane et l’armée malienne étaient en patrouille conjointe à la périphérie de la ville de Gao, à quelques encablures du check-point de Bourem. Une voiture piégée, à bord duquel se trouvait au moins un kamikaze, a en effet explosé au passage de cette patrouille mixte. L’onde de choc de la déflagration a été si puissante qu’elle a causé la mort de 4 civils et 20 autres blessés. La force Barkhane a également enregistré 4 blessés graves dans ses rangs, et l’état-major dément tout décès de ses hommes. Il y avait également d’importants dégâts matériels.
Notons que les attaques contre le G5 Sahel, la Minusma, Barkhane et l’armée malienne interviennent au moment où les autorités maliennes préparent activement la présidentielle du 29 juillet prochain. Cette atmosphère d’insécurité fait d’ores et déjà craindre de sérieux troubles à l’horizon.
Serait-ce un avant-goût de ce qui adviendra lors de la période électorale ? Quoi qu’il en soit, il revient à toutes les forces militaires présentes au Mali de redoubler de vigilance afin d’annihiler toutes velléités d’attaques de ces groupes jihadistes qui ne démordent jusque-là pas.
Sidiki Samaké, gouverneur de Gao, a d’ailleurs appelé la population à collaborer pour mieux sécuriser le pays. « On ne pourra jamais sécuriser Gao sans la participation des populations », a-t-il déclaré.