L’on en sait un peu plus sur la guéguerre qui a éclaté entre Franklin Nyamsi et le RDR. Réagissant à une déclaration de Mme Kandia Camara au sujet de Guillaume Soro, le Conseiller spécial du PAN n’y est véritablement pas allé de main-morte.
Les raisons de la colère du RDR contre Franklin Nyamsi
Une question rhétorique est une question n’attendant pas de réponse, cette dernière étant connue par celui qui la pose. Aussi, en soulevant un ensemble de questionnements pour répondre à la ministre Kandia Camara, secrétaire générale du Rassemblement des républicains (RDR), Franklin Nyamsi semble avoir donné un coup de pied dans la fourmilière, tant les interrogations soulevées semblent venir d’un sachant qui n’a juste donné qu’un aperçu de l’immense connaissance qu’il a de la crise militaro-politique en Côte d’Ivoire.
Par ailleurs, la plainte annoncée par des cadres de la rue Lepic (siège du RDR) contre des proches de Guillaume Soro est symptomatique de l’onde de choc encaissée après de telles déclarations du Franco-Camerounais sur les réseaux sociaux. De même, le Président Alassane Ouattara a eu une rencontre improvisée avec Guillaume Soro, le vendredi dernier, pour calmer cette escalade verbale de part et d’autre. Soro Guillaume a toutefois présenté des excuses pour ses collaborateurs, et les a appelés a plus de retenues.
Les questions de Franklin Nyamsi qui font mal
Nous reprenons pêle-mêle quelques interrogations de Franklin Nyamsi adressées au RDR, parti présientiel.
Est-ce le RDR qui a élevé Guillaume Kigbafori Soro du 8 mai 1972 à ce jour ?
Est-ce le RDR qui a scolarisé Guillaume Soro depuis ses 6 ans à l’Université d’Abidjan-Cocody ?
Est-ce le RDR qui a élu Guillaume Soro massivement à la tête du plus grand syndicat estudiantin ivoirien, la FESCI (Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire) ?
Est-ce le RDR qui a porté Guillaume Kigbafori Soro à la tête du FIEF (Forum international des étudiants francophones) en 1998 ?
Est-ce le RDR qui a financé la rébellion de 2001 à 2007, dont Guillaume Soro fut le leader inamovible ?
De manière constante, le président Alassane Ouattara, président d’honneur du RDR aujourd’hui, et depuis très longtemps président du RDR, et tous les hauts cadres du RDR nous ont toujours dit dans tous les médias et dans tous les cénacles que le RDR n’est pas auteur ou responsable de la résistance armée du Mouvement patriotique de Côte d’Ivoire (MPCI), ni des Forces nouvelles (FN). Veut-on aujourd’hui nous dire le contraire ?
Mme Kandia Camara veut-elle nous dire aujourd’hui, au nom du RDR dont elle est secrétaire générale, que c’est le RDR qui aurait financé la rébellion ?
Mme Camara voudrait-elle dédire le président Alassane Ouattara et les haut-cadres du RDR qui, de 2001 à ce jour, ont constamment signalé qu’ils n’étaient ni de près ni de loin mêlés à l’organisation de la rébellion en tant que tel, et que c’était de la responsabilité de la génération intrépide incarnée par Guillaume Kigbafori Soro ?
Est-ce le RDR qui a accueilli les soldats ivoiriens en exil au Burkina Faso ?
Est-ce le RDR qui a donné au président Blaise Compaoré les moyens de sa bienveillance envers le Mouvement patriotique de Côte d’Ivoire (MPCI) représentant les exclus de Côte d’Ivoire et permettant la réhabilitation des 3.000.000 de Burkinabè qui étaient menacés d’exclusion par l’idéologie criminelle de l’ivoirité ?
Est-ce le RDR qui a combattu de 2002 à 2007 dans les villes, les campagnes et les forêts contre les Forces de défense et de sécurité (FDS) fidèles à Laurent Gbagbo ?
Est-ce le RDR, en tant que tel, qui a mené la bataille militaire de terrain avec son sang, sa sueur et ses larmes ?
Le RDR et le PDCI n’étaient-ils pas réduits à raser les murs de Côte d’Ivoire, lorsque Guillaume Soro et ses compagnons du MPCI, du MJP, du MPIGO, finalement des Forces nouvelles, vont imposer, par le sacrifice de nombreuses de leur vie, le nouveau rapport de force politique dont la Côte d’Ivoire bénéficie jusqu’à ce jour ?
Le pavé est dans la mare, pourrait-on dire. Pour Franklin Nyamsi, la réponse à toutes ces questions se rument en une seule phrase : « En réalité, soyons sérieux, le RDR ne serait pas au pouvoir aujourd’hui sans l’engagement du MPCI et des FN. » La réaction de toute qui soutient le contraire de ces déclaration est donc attendue.