Au moins six personnes ont été tuées vendredi après-midi, dans l’attaque du Quartier général de la Force conjointe du G5 Sahel à Sévaré (Centre malien), par un Kamikaze, a appris ALERTE INFO auprès d’une source locale, qui a précisé que des « hélicoptères survolent la ville ».
La force conjointe du G5 Sahel attaqué
« Des blessés sont acheminés à l’hôpital de la ville à motos », a indiqué la même source, jointe au téléphone, ajoutant que « le kamikaze voulait entrer dans le camp du G5 Sahel ».
Pour la première fois depuis son inauguration en septembre dernier par le président malien Ibrahim Boubacar Keita, la force conjointe du G5 Sahel fait la cible d’une attaque.
Cette attaque intervient à un mois de l’élection présidentielle au Mali où les ministres de la Sécurité et de l’Administration territoriale ont promis dans la semaine, « d’assurer la sécurité des candidats » durant leur campagne.
Créé lors d’un sommet en février 2014 par cinq États du Sahel à savoir le Mali, le Burkina Faso, le Niger, la Mauritanie et le Tchad, le G5 Sahel est un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale en matière de politiques de développement et de sécurité.
Les cinq pays œuvrent à mettre sur pied une force militaire antiterroriste multinationale, connue sous le nom de Force conjointe du G5 Sahel, pour « combattre les groupes armés islamistes » dans la région.
Les pays du G5 Sahel sont confrontés à la progression de la menace terroriste et du crime organisé, causes de déstabilisation de la région. Face à ces défis communs, la réponse doit être politique, militaire et en matière de développement. Deux initiatives répondent à ces défis. La Force conjointe transfrontalière du G5 Sahel, qui illustre la volonté des Africains de prendre en charge leur propre sécurité .
La force conjointe transfrontalière du G5 Sahel a été officiellement lancée le 2 juillet 2017, à Bamako, par les présidents des cinq États du Sahel exposés à la menace terroriste. Cette force militaire conjointe, avait été endossée par l’Union africaine et actée par le Conseil de sécurité de l’ONU par sa résolution 2359 (21 juin 2017), portée par la France