Alors qu’il doit rencontrer le Président Alassane Ouattara ce vendredi, Guillaume Soro a tenu à présenter ses excuses pour les dérapages de ses collaborateurs. Le PAN les a donc invités a calmer le jeu.
Guillaume Soro exhorte ses proches au bon ton
La tension est montée d’un cran, ces derniers temps, entre les proches de Guillaume Soro et les membres de la haute direction du Rassemblement des républicains (RDR). Cette montée d’adrénaline a connu son paroxysme avec la récente sortie de la ministre Kandia Camara dans les colonnes de Jeune Afrique.
En effet, la ministre de l’Éducation nationale, par ailleurs secrétaire générale du parti présidentiel déclarait : « Personne n’a mis une arme sur la tempe de Guillaume Soro en lui disant » il faut que tu sois membre du RDR « . Il est là de son plein gré, et si un jour il ne veut plus y être militant, il partira. N’oublions pas non plus que c’est en tant que militant de ce parti qu’il a été élu président de l’Assemblée nationale. Je peux le dire avec un mégaphone : ce qu’il est aujourd’hui, il le doit au président Ouattara et au RDR. Et il le sait. »
Ces propos n’ont pas été du goût de Franklin Nyamsi, Conseiller spécial du chef du Parlement, et de Moussa Touré, son directeur de la Communication, qui sont aussitôt montés au créneau pour dénoncer l’attitude de cette dignitaire de la rue Lepic. Mais, ils n’y sont pas allés de main-forte, au point où la direction du parti a décidé de porter plainte contre ces deux membres de la GSK Team.
Cependant, Soro Guillaume a décidé de jouer la carte de l’apaisement en condamnant l’attitude de ses collaborateurs. Ainsi que l’a exprimé Toh Marc, son chef de cabinet : « Monsieur le président de l’Assemblée nationale n’apprécie guère ces dérapages qui s’écartent gravement de la ligne conductrice qu’il a instruite, à savoir le pardon et la réconciliation. » Puis, il ajoute : « Monsieur le président de l’Assemblée nationale tient au respect scrupuleux de ces directives. »
Certainement avec ces excuses officielles et la rencontre annoncée ce vendredi entre le Président de la République et le Président de l’Assemblée nationale, le calme pourrait revenir au sommet de l’État. Mais, la présidentielle 2020 qui approche avec son cortège de tensions et de luttes de positionnement pourrait créer d’autres dissensions.