Lors d’un meeting organisé à l’Université FHB, le SG de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) a annoncé une « Marche Pacifique » sur la présidence et sur les préfectures de région, le 3 juillet prochain, pour réclamer la libération des étudiants emprisonnés.
La FESCI réclame la libération de ses militants
Ce début du mois de juillet s’annonce d’ores et déjà mouvementé avec la marche éclatée que projette la FESCI aussi bien à Abidjan qu’à l’intérieur du pays. Devant ses militants de base, le mardi dernier, Assi Fulgence Assi, Secrétaire général du puissant syndicat estudiantin, avait indiqué : « Lors de la récente grève de 24 heures renouvelables du 28 mai 2018, comme toujours les Autorités ministérielles ont fait des promesses et pris des engagements (…). Malheureusement, celles-ci (les Autorités) n’ont pas honoré leurs engagements pris. »
Durant cette grève, réprimée par les autorités sécuritaires, 13 étudiants avaient été arrêtés et encore détenus à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA). Et pourtant, à en croire le leader syndical, bon nombre de ces étudiants incarcérés ont une évaluation dans leurs différentes unités de formation la semaine à venir.
Voilà pourquoi, après l’échec des négociations avec les autorités de tutelle, le Général AFA a décidé de passer à l’offensive en appelant à une « marche Pacifique » au Plateau, commune abritant le palais présidentiel, et sur les préfectures de région à travers le pays, ce mardi 3 juillet, pour, dit-il « trouver des solutions concrètes à notre plate-forme revendicative ».
Mais, la tension est déjà perceptible quand l’on se réfère aux affrontements entre étudiants et forces de l’ordre au cours des manifestations antérieures. De même, eu égard au climat politique actuel, les choses pourraient vite dégénérer et tourner au vinaigre. Les autorités ivoiriennes gagneraient donc à jouer la carte de l’apaisement en autorisant la libération de ces étudiants afin de parvenir à une solution négociée avec la FESCI, qui reste tout de même soumise à l’autorité de l’Etat.