Le maître d’ouvrage de l’immeuble qui s’est effondré Yamoussoukro (centre ivoirien) a été interpellé, a indiqué le porte-parole du gouvernement Bruno Koné, après un conseil des ministres dans la capitale politique ivoirienne.
Le propriétaire de l’immeuble éffondré à Yamoussoukro en fuite
« Le maître d’ouvrage Théophile Kouassi a été interpellé et placé sous mandat de dépôt et le concepteur du plan, Camille Séka », député d’Adzopé (Sud) « a été convoqué le 06 juillet devant le juge d’instruction », a fait savoir M. Koné.
Le 13 juin, un immeuble (R+4) en construction au quartier millionnaire de Yamoussoukro, s’est effondré sur des ouvriers.
Dix personnes ont été tuées et 21 autres blessées, a rappelé le porte-parole du gouvernement.
La propriétaire de l’immeuble, Rosalie Yoboué n’avait « pas de permis de construire » et « avait passé outre les mesures d’arrêt ordonnées par la mairie et le ministère de la Construction », a-t-il ajouté.
Selon Bruno Koné, Mme Yoboue, « en fuite, est recherchée ».
« Les fouilles sur le site (sont) terminées », a indiqué le GSPM sur sa page Facebook, relevant une « concordance entre les informations reçues et les résultats sur le terrain ».
Mercredi, un immeuble (R+4) en construction au quartier millionnaire de la ville, s’est effondré vers 12h00 (GMT et locale) sur des ouvriers.
Vingt-neuf victimes ont été extraites dont « neuf décès certains sur les lieux ».
L’un des 20 blessés évacués au Centre hospitalier régional (CHR) de Yamoussoukro a succombé à ses blessures, portant à 10 le nombre de morts.
« Selon les renseignements que nous avons reçus des ouvriers vivants, il ne resterait plus personne » sous les décombres, a affirmé le commandant du GSPM le colonel Issa Sakho, à la RTI, la télévision publique.
L’opération d’enlèvement des gravats, devrait s’achever mardi selon le colonel Sakho.
Lors d’une visite vendredi sur le site, le ministre de la Construction, Claude Isaac Dé a fait savoir que le propriétaire de cet immeuble ne possédait « pas de permis de construire ».
M. Dé a assuré que son ministère avait « demandé les documents » et l’interruption des travaux, mais ces « dispositions » n’ont pas été respectées.
En novembre 2014, un immeuble « R+3 » s’était écroulé à Angré, dans la commune de Cocody, à l’Est d’Abidjan, sans faire de victimes.