A la majorité de cinq juges contre quatre, la Cour suprême des Etats-Unis a validé mardi le décret anti-immigration du président, Donald trump, qui interdit de façon permanente le territoire américain aux ressortissants de six pays majoritairement musulmans, après une longue bataille judiciaire.
Trump ferme les frontières des USA à environ 150 millions de personnes
Après plusieurs rebondissements en première instance et en appel devant les tribunaux, le texte validé est la troisième mouture de ce décret migratoire, mis en vigueur par la Maison blanche le 27 janvier 2017 (une semaine après l’entrée en fonction de M. Trump) qui ferme les frontières américaines à environ 150 millions de personnes, ressortissantes du Yémen, de la Syrie, de la Libye, de l’Iran, de la Somalie et de la Corée du Nord. Il bloque aussi l’entrée à certains responsables gouvernementaux du Venezuela.
« Ouah! », a réagi le président des Etats-Unis dans un tweet, avant de saluer « une fantastique victoire » pour le peuple américain après « des mois d’hystérie » de la part des médias et des démocrates.
L’Union américaine pour les libertés civiles (ACLU), en pointe de la lutte contre le texte, avait tenté de prouver l’existence de préjugés anti-musulmans durables chez Donald Trump, en rappelant sa promesse de campagne présidentielle d’interdire l’entrée des Etats-Unis aux musulmans.
Cette décision « s’inscrira dans l’histoire comme l’une des plus grandes erreurs de la Cour suprême », a estimé Omar Jadwat, avocat de l’ACLU.
La haute cour, dans son arrêt rédigé par le président de l’institution, John Roberts, juge que Donald Trump n’a fait qu’user de façon légitime de ses prérogatives en matière d’immigration : « L’Etat a mis en avant une justification suffisante en termes de sécurité nationale ».
La décision est tombée en plein débat sur les arrivées à la frontière mexicaine de migrants d’Amérique centrale, alors que M. Trump a été forcé de reculer sur sa politique de tolérance zéro, se traduisant par des séparations de familles.
Depuis sa prise de fonction, Donald Trump soutient qu’il est libre de restreindre l’accès aux Etats-Unis s’il le juge nécessaire, au nom de la sécurité nationale. Il martèle que le décret vise à empêcher l’entrée de « terroristes étrangers » en Amérique.